La circulation était perturbée ce vendredi matin au péage de Nîmes ouest sur l'autoroute A9. En cause : un tractage organisé par des militants de plusieurs syndicats opposés à la réforme des retraites. Ils entendaient mener une opération "péage gratuit" mais les gendarmes les ont empêché de se déployer.
Une centaine de manifestants se sont retrouvés ce vendredi matin, à l'heure de pointe, à l'entrée et à la sortie de du péage de Nîmes ouest sur l'autoroute A9. Ils espéraient pouvoir mener une opération "péage gratuit" pour sensibiliser les automobilistes à leur lutte contre la réforme des retraites, mais les gendarmes les avaient devancés et avaient pris position pour les en empêcher.
La mobilisation s'est donc transformée en tractage. Une action menée par plusieurs syndicats et des militants représentatifs de différents secteurs économiques. Il s'agissait pour eux d'échanger avec les conducteurs et de les inciter à participer à la manifestation prévue ce samedi 11 mars au départ des Jardins de la Fontaine à Nîmes à 14 heures 30.
Accès déconseillé à Nîmes ouest
Sur son compte Twitter, Vinci Autoroutes, concessionnaire de l'A9, indiquait à 8 heures 50 que "les sorties Nîmes ouest (n°25) dans les deux sens de circulation [étaient] déconseillées suite à une manifestation en cours".
Parmi les manifestants, Nathalie Pomer, enseignante depuis 1990. Elle nous explique pourquoi elle est mobilisée.
J'ai tout bien fait dans ma vie : je n'ai jamais redoublé, j'ai eu mon concours du premier coup, j'ai travaillé à partir de 21 ans, j'ai fait tout ce qui fallait. Et maintenant, je dois travailler jusqu'à 64 ans alors que je peux m'arrêter à 62 ! J'estime qu'à partir de 60 ans, un professeur n'est plus efficace devant des élèves de 15-17 ans.
Nathalie Pomer, enseignante
Fin du tractage à 9 heures 30
A 9 heures 23, le concessionnaire indiquait la fin de la manifestation et des perturbations. Ces deux derniers jours, les grévistes opposés à la réforme des retraites avaient concentré leurs actions sur un autre péage de l'A9 au Boulou, dans les Pyrénées-Orientales.
Ecrit avec Chloé Nivard et Eric Mangani.