Rénovation urbaine : cascades, îlots de fraîcheur, immeubles neufs, la reconstruction du quartier Pissevin à Nîmes a commencé

Un vaste chantier de rénovation du quartier Pissevin, à Nîmes, est lancé cet été. L'État et la municipalité espèrent changer, d'ici à 2026, le cadre de vie de ses 16.000 résidents et redorer l'image d'un quartier qui souffre régulièrement de drames liés aux trafics. Coût, 270 millions d'euros.

Le quartier Pissevin, à Nîmes (Gard), s'apprête à changer. Pointé du doigt pour sa vétusté, il fait partie des lieux sélectionnés pour participer à un large plan national de renouvellement urbain. D'ici à 2026, des immeubles flambant neufs et un parc végétalisé changeront le cadre de vie des 16.000 habitants de la zone, promettent la Ville et l'État, qui portent ensemble le projet.

Mais avant cela, il faut détruire des bâtiments anciens existants qui sont très dégradés.

Le chantier de démolition, entré en phase intense ces dernières semaines, était lancé officiellement, mercredi 24 juillet, en présence du préfet du Gard et du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.

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La galerie commerçante Wagner, au cœur du quartier, est l'un des premiers édifices à être démantelés. Suivront la copropriété des Angloros, la dalle Debussy et le viaduc Puccini. Les riverains seront relogés à terme dans les nouveaux bâtiments.

Tâche colossale

Depuis des semaines, les camions de débris font des va-et-vient dans le quartier. La tâche est colossale, à en croire les responsables du chantier, mené par la société d'aménagement SPL Agate.

"Il y a énormément de déblais de chantier", concède François-Luc Duchenne, chargé d'opération. "C'est l'urbanisme des années 1960 et 1970, où on faisait tout en béton armé. Donc, il y aura énormément d'évacuations et de rotations de camions de chantier", annonce-t-il.

Dans la galerie Wagner en cours de destruction, de nombreux commerces ont déjà quitté les lieux. D'autres restent ouverts, en attendant d'être relogés dans un édifice neuf. Pour faire avancer le chantier, il faut donc construire de quoi les abriter.

"Il va y avoir, à partir de septembre, le commencement de deux immeubles majeurs qui vont permettre, au-delà des logements dans les étages, d'accueillir les commerçants de la galerie (...), les pharmaciens aussi", explique Olivier Bonné, adjoint au maire de Nîmes, chargé de la rénovation urbaine.

Chantier à 270 millions d'euros

La démolition de la galerie Wagner pourra reprendre ensuite. Ce lieu concentre l'attention, étant une place importante du trafic de drogue à Pissevin. Le quartier souffre régulièrement de drames liés aux divers trafics qui le gangrènent. En août 2023, les morts d'un enfant de 10 ans et d'un adolescent de 18 ans dans des fusillades, à quelques jours d'intervalle, avaient ému dans toute la France.

270 millions d'euros ont été investis dans cette rénovation, dont 96 millions d’euros par l'État et 32,4 millions d’euros de la Ville de Nîmes. Le reste provient des autres collectivités territoriales et des bailleurs sociaux.

Les travaux devraient durer jusqu'en 2026.

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