"Tout le monde est soulagé". Des médiateurs dans les rues de Nîmes, après un été douloureux pour les quartiers de la ville

Le projet, financé par le conseil départemental et le conseil régional, sera en phase d'expérimentation pendant un an. Les médiateurs sillonnent les quartiers de Nîmes en quête d'apaisement, dont le quartier Pissevin, entaché par des épisodes meurtriers au cours de l'été.

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Quand ils arrivent en ville, les jeunes changent de trottoir pour venir les voir. Depuis une semaine, ce trio arpente les rues de Nîmes, celles-là mêmes qui ont été le théâtre de violences l'été dernier, et des drames survenus au mois d'août.

Ce projet, appelé Anin'médiations, a été imaginé par l'association locale Humanîmes, en collaboration avec Ufolep 30 et l'association Samuel Vincent. "Ça fait depuis longtemps, avant même les événements de cet été, qu'on a des demandes de parents et des jeunes qui ont besoin d'aide pour être accompagnés" confie le président d'Humanîmes, Ahmed El Hanbali.

À la suite du décès du jeune Fayed, au mois d'août dernier, les conseils départemental et régional ont décidé de débloquer 120 000 euros pour recruter trois médiateurs, et mener ce projet à bien.

"Recréer du lien"

Yassine, Ismaël et Islam sont sur le terrain de 13 heures à 20 heures, toute la semaine. "Les médiateurs se déplacent dans les lycées et collèges de la ville, sont présents aux arrêts de bus. Ils vont là où les jeunes sont". Le but est simple : discuter, rassurer, et accompagner. "La priorité est de recréer du lien. Nous ne voulions pas nous mettre dans un local et attendre. Nous sommes sur le terrain, avec eux." ajoute Ahmed El Hanbali. Les médiateurs se déplacent dans les quartiers de Valdegour, Pissevin, Mas de Mingue et Chemin bas d’Avignon.

La seule présence des médiateurs suffit à les apaiser

Ahmed El Hanbali, président de Humanîmes

Leur action concrète sur le terrain est de guider tous les jeunes nîmois vers les structures de la ville, notamment les clubs de sport, ou les associations qui peuvent les accueillir. "Nous orientons les jeunes. Même si, parfois, la seule présence des médiateurs suffit à les apaiser. En une semaine, certains nous ont déjà dit qu'ils étaient contents d'avoir des adultes à qui parler et qui comprennent leurs problèmes du quotidien".

Même les chauffeurs de bus nous disent que ça se passe mieux au quotidien

Ahmed El Hanbali

Projet en expérimentation

Les trois médiateurs recrutés ont une mission d'un an. Des réunions avec des chefs d'établissement sont prévues très bientôt. "Ce projet était nécessaire dans cette période trouble. Là, les parents sont soulagés, même les chauffeurs de bus nous disent que ça se passe mieux au quotidien"  se félicite Ahmed El Hanbali.

Reste à savoir si le projet sera reconduit quand la mission des médiateurs arrivera à son terme. Le trio semble, en tout cas, déjà avoir fait ses preuves auprès des jeunes.

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