Après les orages, le moustique fait son retour. Dans le Gard, les nuisibles sont à l'état larvaire mais les conditions sont propices à leur éclosion. Les opérations de démoustication sont en cours pour éviter la répétition de l'épisode de juillet dernier où les vacanciers fuyaient à cause des piqûres.
A deux pas des zones humides, à Aigues-Mortes, pour le moment, peu de piqûres sur les jambes des derniers touristes de l'été. "J'ai de la chance, je n'ai que deux piqures ! Après on est là que depuis deux jours", confie cette touriste. " Ca va ! quelques boutons, mais rien de grave" , confirme son amie. "Les moustiques, ça va car on se badigeonne de citronnelle tous les soirs", détaille un jeune homme. Même s'ils sont prévoyants, les aoûtiens n'ont pas eu de problème contrairement aux juillettistes. Les moustiques avaient alors proliféré sur le littoral.
La cohabitation touristes-moustiques avait même vire au cauchemar en Petite Camargue, principalement en bord de mer, comme au Grau-du-Roi. Les riverains à l'année eux-aussi n'en pouvaient plus.
Entourée par la Méditerranée au sud, les marais à l'est, les canaux et les étangs au nord, la station balnéaire, dont la population passe de 9.000 habitants en hiver à 120.000 en été, a été infestée de moustiques après les pluies et les orages sur les terres sèches.
Moustiques, le retour
Résultat : des dizaines de piqûres pour les promeneurs et un mauvais souvenir pour les commerçants. Les moustiques arrivaient à la tombée de la nuit et pour les clients qui ne sont pas habitués aux moustiques, malheureusement, cela a été des problèmes. Et nous, en restauration, les clients partaient très tôt et nous perdions des couverts assez rapidement , " raconte Yohan Bouchité, restaurateur à Aigues-Mortes.
Mais les insectes pourraient bientôt faire leur retour. Suite aux orages de ces derniers jours et avec les fortes températures, les conditions sont propices à leur reproduction.
" Les femelles pondent des œufs sur le sol quand il est asséché, la mise en eau fait que les œufs immergés éclosent. Ca donne une petite larve qui va se développer pendant quelques jours avant qu'émerge un moustique adulte qui va sortir de l'eau", explique Didier Caire, coordinateur opérationnel à l'EID.
Démoustication
En juillet dernier, le maire avait demandé une démoustication d'urgence. Car si l'EID (Entente interdépartementale de Démoustication) a déjà procédé à des épandages par voie aérienne, cela n'a pas été suffisant. L'édile avait donc demandé à ce "qu'un traitement complémentaire local soit réalisé en urgence". Ce qui fut fait le 11 juillet à 5h du matin.
La démoustication s'était avérée alors cruciale pour empêcher la prolifération. Mais son efficacité n'est pas garantie.
" Il faut que la larve mange le produit pour être détruite. Si elle ne s'alimente pas à ce moment-là, c'est raté. Le vent peut aussi être pénalisant pour la qualité d'un traitement, " conclut-il.
Les agents du Gard ont une semaine pour traiter 1 000 hectares infestés de larves qui ne demandent qu'à empoisonner les premiers jours de septembre.