Sept toreros professionnels d'Occitanie sur 13 du sud de la France se rendront à Paris le jour du vote à l'Assemblée Nationale d'une proposition de loi déposée par le député LFI Aymeric Caron visant à interdire la corrida.
Les toreros et matadors du sud de la France entreront dans l'arène politique pour défendre la corrida. Dans le contexte de proposition de loi du député Aymeric Caron visant à interdire la corrida en France et qui sera votée à l'Assemblée Nationale, 24 novembre, une délégation de 13 toreros professionnels français se rendra à Paris les 23 et 24 novembre.
Six Gardois
Ils partiront de Nouvelle-Aquitaine, de Provence et d'Occitanie. Six toreros de la délégation partiront du Gard. Parmi eux, Marc Serrano, Tibo Garcia, Adrien Salenc, Solal Calmet " Solalito", Nino Julian et Rafi Roucoule "El rafi" partiront de Nîmes et Carlos Olsina de Béziers.
"Cette proposition de loi met en péril leur activité professionnelle autant que l'économie du sud de la France et l'écologie taurine et son exception culturelle", écrivent les toreros dans leur communiqué.
Pas des barbares
"Loin de l'image de cruels barbares, ils [les toreros, ndlr] tiennent à rappeler leur sensibilité au bien-être animal : le taureau brave également appelé taureau de combat est un animal élevé en liberté nourri à l'herbe et compléments alimentaires respectant un cahier des charges strict dans le but de participer à des spectacles de tauromachie", poursuivent les professionnels de la tauromachie.
Le débat fait rage depuis plusieurs semaines autour de la corrida notamment depuis la proposition du nouveau député LFI Aymeric Caron visant à l'interdire.
Pros et anti manifestent dans la rue ou s'affrontent par médias interposés.
Les aficionados confiants
"D'abord inquiet de cette proposition le monde taurin est plutôt confiant quant à l'issue du vote", note Stephan Guin, spécialiste de la corrida et consultant pour plusieurs journaux et revues spécialisées. Une partie des Républicains va s'opposer à la loi, plusieurs élus RN aussi tout comme une partie de communistes et socialistes qui ne suivront pas Aymeric Caron. Et même si elle était votée, la corrida n'est pas près d'être interdite. Il faudra que la loi soit ensuite examinée par le Sénat.