"Ô la belle vie" nous emmène dans le Gard, découvrir l’univers écologique d’Etika Mondo

Sur la commune du Vigan dans les Cévennes gardoises, existe un endroit hors du commun : Etika Mondo. Un lieu de vie écologique où une communauté de personnes a fait le choix de vivre en symbiose totale avec la nature. Ici l’écologie n’est pas qu’une philosophie. Elle se construit au quotidien et se vit en collectif.

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Dans "Ô la belle vie", Sophie Jovillard nous emmène dans le Gard, du côté du Vigan. Nous partons à la découverte d'un écolieu : Etika Mondo, implanté à la lisière du Parc National des Cévennes. Nous rencontrons ses habitants et habitantes, les irréductibles, passionnés d'écologie : Boris, Victor, Guilhem, Maxime et Emilie.

Etika Mondo : un projet d’écolieu pour vivre en harmonie avec la nature

Boris Aubligine et sa conjointe Emilie Doom, sont les deux fondateurs de l’écolieu Etika Mondo. En 2019, ils s’installent avec leurs quatre enfants, dans un vieux mas à rénover au hameau du Gaujac, près du Vigan dans le Gard.

L’objectif ? "Essayer de répondre à nos besoins par la relation directe avec la nature" explique Boris à Sophie. "L’écolieu est un endroit où l’on va expérimenter les conditions d’existence basées sur les interrelations directes avec le vivant. Par exemple, au lieu d’acheter à manger bio, on va chercher à se produire à manger. Au lieu de capter l’eau au réseau collectif, on va essayer de capter le ruissellement des eaux de pluie" rajoute-t-il.

Si l’objectif d'un écolieu est de vivre en symbiose totale avec la nature, le projet d’Etika Mondo n’est pas pour autant, de vivre isolé du reste du monde. Le couple souhaite avant tout, s’entourer et collaborer avec des acteurs extérieurs, comme des chercheurs, agriculteurs, bâtisseurs, ingénieurs, ou tout autre profil.  

Réapprendre l’agriculture, la rénovation, pour l’inculquer aux autres. Une belle promesse de progrès "en toute humilité" précise Boris.

Il y a eu le Moyen-Âge et la modernité, il y aura peut-être une ère de l’écologie, non pas moralisante, mais vivifiante et stimulante.

Boris, un des fondateurs de l'écolieu.

A Etika Mondo, les stages en immersion organisés tout au long de l’année, suscitent aussi des vocations chez des passionnés d’écologie et de biodiversité, comme ce fut le cas pour Guilhem, Victor ou encore Maxime.

Et la vie dans un écolieu, ça ressemble à quoi ?

Sophie s’approche du groupe. Assis en rond, ils font le point sur les avancées des différents chantiers de la semaine et discutent de la répartition des missions de chacun. Puis, la petite communauté s’éparpille pour retourner à ses activités.

Parmi eux, Guilhem. Le jeune homme travaillait dans un grand cabinet de compta-audit à la Défense à Paris. Lors d'un stage en immersion à Etika, c’est le déclic ! Il décide de changer de vie et s’installe avec Boris et Emilie pour intégrer la communauté à plein temps.

Comme tous, Guilhem, apprend par la pratique en immersion. Aujourd’hui, il est chargé d’améliorer l’isolation d’une maison, avec comme seules ressources, celles de l’environnement proche : de la paille, du sable et de l’argile. Associés, ces ingrédients naturels, donnent l'enduit de corps, un matériau écologique dont ils tapissent les murs. La terre laisse respirer le mur, tout en maintenant la chaleur l'hiver et la fraicheur l'été. Un vrai enjeu lorsque l’on apprend que 7 millions d’habitations en France sont considérées comme de vraies passoires énergétiques.

Aux côtés de Guilhem, Maxime, ancien professeur de sport, a quitté l’éducation nationale pour se former aux méthodes éducatives Montessori. Arrivé depuis peu sur le chantier, lui aussi se forme à l’éco-rénovation. Ici, chacun arrive avec ses compétences "On se nourrit énormément les uns des autres" explique Boris, le visionnaire du groupe.

Ailleurs sur le domaine, Sophie s’en va retrouver Victor, le spécialiste biodiversité. Il est occupé à construire un mur en pierres sèches pour protéger les cultures de la pluie. Dans la région, les épisodes cévenols donnent lieu à des pluies diluviennes qui, en automne, peuvent être désastreuses.

Sur le chantier, Victor explique à Sophie "Nous n’utilisons aucun mortier, rien pour relier les pierres entre elles. L'eau passe par les trous et malgré tout, le mur retient le talus" rajoute-t-il. Des techniques ancestrales qui répondent parfaitement aux enjeux environnementaux et économiques actuels, en encourageant la biodiversité tout en restaurant le patrimoine existant. A savoir que les pierres sèches, très utilisées dans les Cévennes, sont inscrites au patrimoine immatériel de l’Unesco.

Ecole à la maison pour les enfants, repas avec les légumes frais du jardin, le concept d’écolieu touche tous les domaines de vie.

Le potager d’Emilie : un lieu de permaculture et d’entraide

Et si la préparation des repas est une affaire collective, le potager est l’affaire d’Emilie. Passionnée de permaculture, experte et membre de l’association "Maison de semences paysannes Gard-Cévennes", la jeune agronome participe à la renaissance d’une espèce typique de la région et quasi disparue aujourd’hui : le pois chiche noir des Cévennes.

Au printemps, Etika Mondo a mené un chantier écologique massif (les CEMs) pour préparer les parcelles à la culture : "Cette année, j’ai pu planter 400 pieds de tomates, des aubergines, des haricots-beurre, des poivrons (…) Notre but est d’être autonome en alimentation, alors on produit tout ce que l’on peut et l’on transforme" raconte Emilie à Sophie.

Des conseils donnés par des agriculteurs ici et là, aux coups de main pour aider certains à la lourde tâche que réservent les travaux d’agriculture ou d’élevage, l'entraide et le partage sont deux valeurs fortes de la communauté.

Aujourd’hui, le groupe a prévu d'aider un couple de chevriers pour débiter des piquets et installer les clôtures pour leurs chèvres "C’est comme un investissement. Mais pas avec de l’argent, avec des bras. Plus il y aura des agriculteurs installés à proximité des zones urbaines, plus on installera une résilience alimentaire" affirme Boris à Sophie.

Un écolieu plein de richesses que la petite communauté espère voir grandir et se transformer encore davantage. Une priorité de faire naître un mode de vie encore plus collectif, animé par des valeurs simples, d'écologie, d’autonomie et de partage, qui ne laisse pas insensible.

"Ô la belle vie": Cévennes, la nature comme alliée".
Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisé par Frédéric Diot et Flo Laval. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions.

A voir le dimanche 16 Janvier 2022, à 12h55

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