Des Toulousains volontaires avaient fait analyser leurs urines en décembre 2018 pour y mesurer le taux de glyphosate. Les résultats ne sont pas rassurants. Ils présentent des quantités jusqu'à 30 fois supérieures à celles autorisées dans l'eau potable. 45 personnes vont donc porter plainte.
Les résultats sont tombés et ils ne laissent rien présager de bon. Sur les 48 toulousains volontaires qui avaient accepté de faire analyser leurs urines, tous ont des taux de glyphosate supérieures à celui autorisé dans l'eau potable. Ils ont décidé de porter plainte prochainement devant le TGI de Toulouse.
"Nous ne disposons pas d'un taux réglementaire qui détermine la quantité tolérable de glyphosate dans les urines. Mais nous nous fions à la seule donnée dont nous disposons : la réglementation qui autorise un taux maximal de 0,1 microgramme par litre dans l’eau potable ", souligne Pascal Barbier, élu Europe Écologie les Verts et membre de l'association Campagne Glyphosate Toulouse à l'origine de cette grande opération d'analyse d'urines.
Des taux 3 à 30 fois supérieurs
En décembre dernier, 48 toulousains avaient donc fait analyser leurs urines sous contrôle d'huissier. Les résultats disponibles présentent des taux 3 à 30 fois supérieurs à celui toléré dans l'eau du robinet que nous buvons.
"Mon taux est 22 fois supérieur à celui autorisé dans l'eau potable alors que je mange bio et que je vis en ville loin de sources de pollution aux pesticides, c'est quand même incroyable, s'étonne Pascal Barbier.
30 comités en France
C'est en Ariège que l'association Campagne Glyphosate a été créée. Depuis elle a fait des petits, puisqu'une trentaine de comités existent désormais en France. Tous recueillent peu ou prou les mêmes tendances de résultats. L'exposition au glyphosate semble inévitable.
A Toulouse, les volontaires qui ont participé aux analyses ont donc décidé de porter plainte le 13 février prochaine devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse. "Nous souhaitons que les justice établisse des responsabilités", précise Pascal Barbier.
En Ariège, plusieurs plaintes ont déjà été déposées mais le TGI de Foix s'est déclaré incompétent et a renvoyé le dossier devant le Pole Santé du parquet de Paris.