Après l'arrêt d'un réacteur de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), vendredi 6 septembre 2024, le dysfonctionnement a entraîné l'ouverture d'une soupape d'évacuation de vapeur, provoquant un bruit, fortement audible depuis l'extérieur du centre. L'autorité de sûreté nucléaire et EDF tentent d'en comprendre l'origine.
L'incident n'aurait provoqué aucun impact environnemental. Pourtant, le bruit qui s'est échappé de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne), vendredi 6 septembre, était impressionnant. Que s'est-il passé ?
Un "problème électrique"
Aux alentours de 9h40, "le réacteur 2 a eu un arrêt automatique", explique l'ASN (autorité de sûreté nucléaire). EDF souligne que c'est cet arrêt qui a entraîné l’ouverture d’une soupape du système d’évacuation de vapeur, située dans la partie non nucléaire de l’installation, occasionnant un bruit important, audible à l’extérieur de la centrale, durant quelques secondes. Un arrêt prévu en cas de défaillance, répondant aux normes de sécurité.
L'ASN assure faire son possible pour comprendre les circonstances de l'événement. "Les explications qu'on a eues mettent en évidence, à priori, un problème électrique, déclare l'autorité administrative. Les équipes d'EDF sont encore en cours d'investigation." Elle ajoute : "Nous sommes en échange très régulier depuis hier, lundi 10 septembre, avec l'exploitant, pour évaluer les conditions de redémarrage, voir si les circuits ont été impactés et de quelle manière ils peuvent se remettre en route en toute sûreté."
Des "fragilités persistent"
Le réacteur n°2 venait pourtant à peine de se remettre en marche. Il avait repris son activité le 1er septembre, après un arrêt de presque un mois, dans le but d’adapter la production d’EDF à la demande en électricité et d’optimiser la gestion du combustible contenu dans le réacteur. De son côté, l'unité de production n° 1, avait subi un arrêt de deux ans, avant d'être relancé le 14 janvier 2024.
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L'ASN assure qu'en parallèle, la centrale nucléaire de Golfech a amélioré ses performances l'an passé, mais que "des fragilités persistent dans la rigueur d'exploitation et le respect des procédures". Pourtant, la centrale devrait accueillir deux réacteurs EPR, de troisième génération : la décision a été votée à l'unanimité par les élus de la communauté de communes des Deux-Rives, en mars 2024.