A Toulouse, l'université Jean Jaurès se remet en marche après le déblocage et organise les examens comme prévu. Décalés en juin et septembre, il se feront principalement en ligne. Seuls 14 % des examens auront lieu en présentiel.
Après deux mois de blocage, les cours ont repris jeudi dernier à l'université du Mirail à Toulouse. Et l'administration de l'université compte bien organiser les examens comme annoncé, en deux sessions, du 11 au 23 juin et du 3 au 15 septembre. Reste une question, celle de leur organisation.Le choix du mode d'évaluation laissé à chaque département
Devoirs en temps limités, questionnaires à choix multiples (QCM) en ligne, dossiers à constituer... Chaque département de l'université chosit son mode d'évaluation. Seule certitude, seuls 14 % des examens, soient quelques 200 épreuves auront lieu en présentiel. Tous les autres se feront par internet. Mais pour tous ces examens, les enseignants tiendront compte des enseignements réellement prodigués ce semestre assure Quitterie Cazes, directrice du département d'histoire de l'art à l'université. "Pour ce deuxième semestre, on a fait entre 25 et 40 % des cours en général" dit-elle "selon les enseignements, il y a des cours qui ont eu lieu à 100 % et d'autres qui ont eu lieu à 10 % donc on va prendre appui sur les cours qui ont été donnés en réalité avec les éléments de consolidation de ces cours qui sont déposés sur l'enseignement numérique de travail".Une solution qui inquiète certains étudiants, comme en témoigne cette élève en langues étrangères appliquées qui n'a eu que 3 cours ce semestre et va devoir rendre un dossier en langue anglaise : "ce qui est un peu difficile, c'est que les cours ont été donnés sur la plateforme mais on doit se débrouiller tout seul. C'est pas évident. La méthodologie ou la façon de penser de la matière n'est pas acquise".
Les examens à distance privillégiés
Dans le département d'histoire de l'art comme dans beaucoup d'autres, on a décidé de faire passer les examens à distance. Plusieurs raisons ont conduit à ce choix explique Quitterie Cazes : "on a des étudiants qui n'ont plus d'appartement à Toulouse en juin, on a des étudiants qui sont en stage, on a des étudiants qui avaient réservé un billet d'avion depuis le Canada ou depuis le Maroc en mai et qui ne peuvent évidemment pas être là en juin, on a des étudiants en tiers-temps qui ont besoin d'un peu plus de temps que les autres donc pour être le plus juste possible et que chacun puisse traiter ça de manière positive, on a décidé de faire les examens à distance". En histoire de l'art, les étudiants devront rendre un dossier sur un sujet abordé ce semestre. Les sujets seront distribués le 31 mai. Ils auront jusqu'au 19 juin pour rendre leur copie. Laquelle sera ensuite passée dans des logiciels anti-plagiat.Climat apaisé ?
Ce jeudi, une nouvelle assemblée générale a eu lieu à l'université. Si le climat semble apaisé, une cinquantaine d'agent de sécurité est toujours positionnée sur le campus et les amphithéâtres restent fermés. Les premières épreuves physiques doivent se dérouler à partir du 11 juin prochain. Sauf si les étudiants qui ont appelé au boycott des examens décident de les bloquer, comme dans d'autres universités françaises.Voyez le reportage de Delphine Gérard et Xavier Marchand :