L'assemblée générale de ce jeudi matin a voté la suite du mouvement et du blocage du campus. Les grévistes attendent maintenant l'arrivée des forces de l'ordre.
En attendant la police, la lutte continue. Réunis en assemblée générale ce jeudi matin, les grévistes, personnels et étudiants de l'université Jean-Jaurès de Toulouse ont voté la poursuite de la grève et du blocage au lendemain d'une décision de justice autorisant l'intervention des forces de l'ordre pour libérer une université occupé depuis début mars. La poursuite du blocage a été votée par 374 voix pour et 69 contre.
La prochaine assemblée générale est programmée au mercredi 9 mai. Mais les étudiants s'attendent maintenant à une intervention policière "sans doute avant le week-end". Mercredi, le tribunal administratif de Toulouse, saisi par le syndicat étudiant UNI, a enjoint l'administrateur provisoire à user de son pouvoir de police pour faire évacuer les occupants. Dans la foulée, l'administrateur, Richard Laganier, a réquisitionné la préfecture de la Haute-Garonne et demandé l'intervention des forces de l'ordre.
L'intervention policière serait donc imminente. Les occupants s'attendent, parfois inquiets, à l'entrée des forces de l'ordre sur le campus. Des rassemblements de soutiens sont prévus en fin de journée.
Jeudi matin, l'accès à Sciences Po Toulouse était impossible : en solidarité avec leurs collègues de l'université Jean Jaurès, des étudiants de l'Institut d'Etudes Politiques ont bloqué l'accès à l'école. La direction a fermé administrativement le bâtiment pour 24 heures.
Vidéo : le reportage de Serge Djian et Thierry Villéger