A l’image de la France, les résultats des élections législatives en Occitanie aboutissent à une gifle pour LREM, ainsi qu’à une déferlante RN du côté de l’ex-Languedoc-Roussillon.
La sanction est tombée ce dimanche 19 juin au soir. En Occitanie, LREM perd de nombreuses circonscriptions à l’issue des résultats des élections législatives. Côté ex-Languedoc-Roussillon, le scrutin est marqué par une vague Rassemblement National.
Vague historique du RN dans l’ex-Languedoc-Roussillon
Le parti s’impose dans notre région. Avec seulement 3 députés sortants, le Rassemblement National transforme l’essai et remporte 16 sièges à l’issue de ce scrutin.
La victoire est totale dans l’Aude et dans les Pyrénées-Orientales où le parti de Marine Le Pen rafle la totalité des sièges (respectivement 3 et 4 sièges). Le Gard bascule également en faveur du RN en lui offrant 4 des 6 circonscriptions. Dans l’Hérault, le Rassemblement National remporte 3 circonscriptions.
Enfin, en ex-Midi-Pyrénées le parti d’extrême droite conquiert 2 sièges. Un premier dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne et un second dans la circonscription du Tarn.
Face à un scrutin qui lui était traditionnellement défavorable, le Rassemblement National parvient finalement à s’implanter depuis ses trois bastions (la petite Camargue, le Biterrois et la plaine du Roussillon).
Victoire de la gauche en ex-Midi-Pyrénées
En ex-Midi-Pyrénées, la NUPES remporte 11 circonscriptions sur 26, principalement en Haute-Garonne. Parmi eux, 9 députés LFI, 2 députés PS et 1 députée EELV. C’est d’ailleurs la première fois qu’une députée EELV est élue en Midi-Pyrénées.
Dans l’ancien Languedoc-Roussillon, les candidats regroupés sous la bannière de Jean-Luc Mélenchon remportent 4 sièges, 3 dans l’Hérault et 1 dans le Gard.
Autres forces de la gauche, les candidats PS dissidents soutenus par Carole Delga parviennent à remporter 2 sièges. Un premier dans l’Ariège, un second dans le Gers. Plus largement, la présidente de Région peut compter 4 députés alliés avec Valérie Rabault et Joël Aviragnet.
Une gifle pour la majorité présidentielle
A l’image des résultats nationaux, ce scrutin se caractérise par les défaites des candidats de la majorité présidentielle. Le parti d’Emmanuel Macron perd 4 sièges en ex-Midi-Pyrénées et n’en gagne que 2 (dans la 3e de l’Aveyron et la 2e des Hautes-Pyrénées). De plus, il échoue à s’implanter dans l’Ariège et le Tarn-et-Garonne pour la 2e fois consécutive. Le MoDem perd son unique siège de la région à l’Assemblée nationale.
Dans l’ancien Languedoc-Roussillon, LREM perd le Gard qui lui était pourtant acquis. Le parti disposait de 5 des 6 sièges du département… il ne lui en reste plus qu’un. Autre déception pour les troupes d’Emmanuel Macron, l’Hérault où LREM ne remporte que 3 sièges de députés (contre 7 sur 9 en 2017).
Dans la région, LREM ne dispose plus que de 14 sièges.
La droite esseulée en Occitanie
Peu de victoire dans la région pour la droite. Seuls deux candidats sortent victorieux de ce second tour : le candidat Les Républicains Aurélien Pradié dans la 1e circonscription du Lot et l’UDI Pierre Morel-à-L’Huissier dans l’unique circonscription de la Lozère.