Le 19 mars 2012, Merah faisait irruption dans une école juive de Toulouse et y assassinait trois écoliers et un enseignant. Cinq ans plus tard, un hommage leur a été rendu mercredi à Sarcelles (Val-d'Oise) en présence du ministre de l'Intérieur et du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron.
Cinq ans après les assassinats perpétrés par Mohamed Merah le 19 mars 2012 à l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse, un hommage a été rendu aux victimes mercredi à Sarcelles, dans le Val-d'Oise.Des bougies et des prises de parole
Bouleversés, des proches des victimes ont allumé des bougies devant une stèle installée en 2014 dans cette commune populaire de banlieue parisienne, qui abrite une importante communauté juive. Sur la pierre grise, les silhouettes d'un adulte et de trois enfants : Jonathan Sandler, ses fils Arié (6 ans) et Gabriel (3 ans), et Myriam Monsonego, (8 ans), les quatre victimes de Merah ce jour-là.Un cortège constitué d'élus, parmi lesquels le député-maire PS de la ville François Pupponi, et de représentants des cultes s'est rendu dans une salle attenante à la synagogue pour des prises de paroles.
A la tribune, Samuel Sandler, le père de Jonathan Sandler, a déploré "la déferlante médiatique qui met en avant le nom de l'assassin, plongeant dans l'oubli celui des victimes". Il a également pointé du doigt le frère de Mohamed Merah, qui a entamé une longue marche à travers la France pour alerter sur la montée de l'intégrisme religieux. "Son arrivée dimanche à Paris, en ce jour de souvenir, est un acte indécent et obscène", a-t-il lancé.
Après lui, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a affirmé : "l'antisémitisme n'est pas un problème juif : il est notre problème à tous". "Nous n'avions pas exactement compris alors, ce qui venait. Il faut avoir l'humilité de le reconnaître", a-t-il ajouté, en allusion aux attentats jihadistes qui ont, depuis, endeuillé le pays.
Un autre hommage à Montauban
Mercredi matin, un hommage a également été rendu à Montauban à Abel Chennouf et Mohamed Legouad, les deux militaires tués il y a cinq ans exactement par le jihadiste.La course meurtrière de celui qu'on appelait alors le "tueur au scooter" avait démarré le 11 mars à Toulouse par l'assassinat du maréchal des logis chef Imad Ibn-Ziaten, à qui un hommage officiel a été rendu dimanche dernier au Maroc.