Emmanuel Macron est arrivé aujourd’hui à Toulouse dans le cadre d’un sommet sur l’espace. La ville héberge en effet quantité d’entreprises du secteur spatial. Loft Orbital, spécialisée dans l’utilisation des satellites, en fait partie.
Dans le centre de contrôle de l’entreprise Loft Orbital, à Toulouse, on surveille en permanence deux satellites mis en orbite en 2021.
L’entreprise travaille, pour le moment, pour le compte d’une dizaine de clients. Trente autres ont fait appel à la start-up pour organiser leurs futures missions dans l’espace. De quoi séduire des investisseurs, majoritairement américains, et même intéresser la NASA…
Prendre de la hauteur
Co-fondateur et président de Loft Orbital, Antoine de Chassy a de quoi se réjouir. La start-up franco-américaine, fondée en 2017 et basée entre San Francisco et Toulouse, a réalisé une levée de fonds record de 125 millions d’euros en décembre dernier.
"Nous venons de signer un contrat avec une société dont la mission est d’exploiter des images. Nous nous chargeons de la mise en place du satellite et de la caméra", explique l’entrepreneur. "Finalement, deux mondes sont en train de se séparer : ceux qui fournissent l’infrastructure – Loft Orbital – et ceux qui exploitent la donnée, nos clients."
Les usages des trackers GPS mis à disposition par Loft Orbital sont multiples : suivre des convois maritimes ou des parcelles agricoles, surveiller le changement climatique ou réaliser un état des lieux de certaines catastrophes… Et l’entreprise s’adapte aux besoins de ses clients pour proposer un service clé en main.
Une demande en pleine croissance
Les besoins d’utilisation des satellites sont de plus en plus nombreux. D’où la création d’un logiciel, "Cockpit". Ce dernier propose aux clients de formuler au satellite, via une application, des requêtes en temps réel. Programmés par Loft Orbital, satellites et objets embarqués s’exécutent.
"La force de Cockpit, c’est sa simplicité pour le client", explique Pablo Salas, opérateur satellite. "Une tache sur la carte, par exemple, peut signifier que le client demande à ce qu’une photo soit prise lorsque le satellite passe à un endroit précis. Cockpit va réaliser des calculs pour satisfaire la requête."
Devant le succès qu'elle rencontre, Loft Orbital va doubler ses effectifs sur le pôle toulousain – de 25 à 50 personnes d’ici fin 2022. Les créneaux pour lancer de nouveaux satellites ont déjà été réservés. L’année prochaine, une dizaine sera mise en orbite.