Nicolas et Jean-Daniel Bons, deux frères partis faire le Jihad en Syrie en 2013 ont été condamnés le 21 juin dernier à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme. Pourtant ces deux Toulousains auraient été tués il y a plus de 4 ans.
C’est un nouveau choc pour la famille Bons.
Nicolas et Jean-Daniel ont été condamnés le 21 juin dernier par le tribunal correctionnel de Paris à 10 ans de prison avec mandat de dépôt.
Ils étaient poursuivis pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme.
Pourtant ces deux Toulousains sont probablement morts depuis plus de 4 ans.
Deux frères "partis faire le jihad"
En avril 2013, ils avaient rejoint la Syrie « pour faire le Jihad » avaient-ils expliqué à leur famille. Un choc pour les parents qui avaient tenté malgré tout de maintenir le contact avec leurs enfants.
Les deux frères, en réalité demi-frères, étaient très proches et c'est Nicolas, l'aîné, qui appelle son père pour annoncer la mort de Jean-Daniel en août 2013, tué au combat près d'Alep.
Quelques mois plus tard, le 2 janvier 2014, la maman de Nicolas reçoit un Sms lui annonçant la mort de son fils. Il se serait tué 10 jours plus tôt dans une opération kamikaze dans le secteur de Homs.
Jugés après leur mort ?
Aujourd’hui, Dominique Bons que nous avons jointe par téléphone nous a confirmé avoir appris par hasard que Nicolas et Jean-Daniel étaient jugés par le tribunal correctionnel de Paris et qu’ils avaient été condamnés à 10 ans de prison.
« Personne n’était là pour les défendre » dit-elle.
La justice qui n'a aucune preuve de la mort de ces deux hommes a donc décidé de les juger en leur absence.
Une situation incompréhensible pour cette mère qui avait demandé l’acte de décès de son fils et qui s’était entendue répondre que ce n’était pas possible puisqu’il n’y avait pas d’ambassade de France en Syrie.
Pour le père des Toulousains, "le gouvernement français est minable"
Le père de Nicolas et Jean-Daniel vit en Guyane, quand nous l'avons joint par téléphone ce mardi il n'était pas au courant de cette condamnation.
En colère contre l'Etat, il estime que "le gouvernement français est minable."
"Le gouvernement n'a pas de politique adaptée, pas de vue à court ou moyen terme" nous a dit Gérard Bons. "Quand quelqu'un est absorbé par une secte on va l'aider, là on est dans le même cas et mes enfants on les condamne, en plus ils sont morts. On a aucun respect pour les parents".