Alors que la fin de la nouvelle instruction du dossier A69 devait s'achever en janvier, les opposants annoncent et dénoncent son report d'une semaine.
Va-t-il falloir encore s'armer de patience pour connaître l'avis au fond du tribunal administratif de Toulouse à propos de l'A69 ? C'est ce que craignent les opposants au projet d'autoroute depuis qu'ils ont appris, le 28 janvier, le report de la clôture de l'instruction. Pour rappel, cette dernière, initialement clôturée l'été dernier, avait été réouverte à la surprise générale par le juge administratif en décembre. Une façon de botter en touche pour beaucoup d'observateurs, tant la pression était grande après la publication de l'avis négatif du rapporteur public.
Pro et anti-autoroutes avaient dû se remettre à la tâche, le juge leur laissant 45 jours pour produire des notes complémentaires à joindre au dossier. Un délai qui amenait la clôture de l'instruction à la date du 23 janvier. Jusqu'à ce nouveau (petit) coup de théâtre dans ce dossier qui n'en manque pas. Selon les opposants au projet, le tribunal administratif de Toulouse viendrait d'accorder une semaine de délai supplémentaire aux préfectures concernées ainsi qu'à Atosca pour "apporter une réponse à notre dernière note en délibéré de 40 pages".
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Les travaux se poursuivent
Sollicité sur le sujet, le tribunal administratif n'avait pas encore répondu à la demande de confirmation de France 3 Occitanie. Ce délai est vécu comme un "deux poids deux mesures" de la part des opposants au projet, qui estiment avoir eu un traitement moins favorable l'été dernier lors de la première clôture de l'instruction : "En août 2024, nous avions demandé une prolongation du délai d’instruction pour permettre d’analyser un mémoire complémentaire de l’État de 350 pages. Nous n’avions jamais eu de réponse favorable."
Ce report de la clôture de l'instruction pourrait-il en présager d'un autre ? En l'occurrence, la date de la nouvelle audience au fond, annoncée entre le 17 et 28 février pourrait être remise en cause. Tandis que les différentes parties continuent d'attendre un avis définitif sur la légalité du projet, les travaux se poursuivent sur le futur tracé de l'autoroute.