Des étudiants de l'UNI (Union nationale inter-universitaire) ont déposé ce lundi un référé mesures utiles pour demander au juge des référés du tribunal administratif de Toulouse de débloquer la faculté Jean Jaurès paralysée depuis le 6 mars dernier.
Alors que la police s'est rendue sur le campus de l'université Paul-Valéry de Montpellier ce lundi pour inventorier les dégâts en l'absence des bloqueurs (partis en vacances), des étudiants toulousains ont saisi le tribunal pour ''enjoindre à l'administrateur provisoire de la l'Université de prendre toute mesure utile pour le rétablissement du fonctionnement normal de la faculté paralysée totalement depuis le 6 mars dernier."
Dans son communiqué, l'UNI (Union nationale inter-universitaire) affirme qu' ''il est inadmissible de priver de leur liberté plus de 30 000 étudiants, sans que l'objet du mouvement ne fasse consensus dans la communauté universitaire ! La seule arme de ces occupants est la nuisance''.
Joint par téléphone, Marie Glinel, la responsable de l'UNI Toulouse explique ''qu'avec cette action en justice, l'administrateur provisoire sera obligé de prendre ses responsabilités. Il s'est abaissé au niveau des bloqueurs en leur promettant de ne pas faire appel aux forces de l'ordre pour débloquer le campus. Notre action peut l'arranger finalement. C'est pour faire respecter le droit tout simplement.''
En effet, depuis sa nomination, Richard Laganier affirme qu'il ne demandera pas l'intervention des forces de l'ordre, pas plus pendant les vacances universitaires de printemps qu'après la rentrée. "C'est d'abord le respect d'un engagement que j'ai pris dès mon arrivée" a rappelé Richard Laganier à France 3 ce lundi. L'administrateur provisoire avait indiqué à son arrivée mi-mars qu'il ne ferait pas appel aux forces de l'ordre pour débloquer le campus du Mirail. Il s'en tient toujours à cette position.
L'audience devant le tribunal correctionnel de Toulouse est attendue ce jeudi 26 avril à 10 heures.