Malgré le beau jeu et une position au classement plus qu'honorable, les dirigeants du Toulouse FC sont en colère contre l'arbitrage en Ligue 1 depuis le début de l'année 2023. Plusieurs fautes n'ont pas été sanctionnées, ou pas assez sévèrement punies. Retour sur trois faits de jeu où les Toulousains peuvent se sentir lésés.
Les déclarations fusent dans les coursives du Stadium en 2023 : Damien Comolli contre Brest, Philippe Montanier contre Marseille, pour ne citer qu'eux. Malgré le beau jeu déployé et le plaisir pris par les supporters, les dirigeants du Toulouse FC sont en colère contre l'arbitrage. Analyse de trois faits de jeu qui sont pour le moins troublants.
Contre l'OM, deux fautes grossières pas assez sanctionnées
Commençons par le plus récent : le match contre Marseille dimanche 19 février 2023, perdu 3-2. Les Toulousains auraient pu (et sûrement dû) terminer la rencontre en supériorité numérique. D'abord, lorsque le Marseillais Cengiz Ünder s'en sort avec un carton jaune à la 54e minute après une semelle sur le genou de Zakaria Aboukhlal. La sanction aurait largement pu se transformer en carton rouge.
En fin de match, c'est Jordan Veretout qui échappe à la sanction maximale après une faute quasi similaire à celle de son coéquipier sur le mollet de la recrue Gabriel Suazo. L'arbitre de la rencontre Stéphanie Frappart ne sort même pas un carton à l'encontre de l'international français. La VAR (vidéo d'assistance à l'arbitrage) n'interpelle même pas le trio arbitral (la vidéo dans le tweet ci-dessous fonctionne mais présentée comme un "média incluant des contenus sensibles", il faut cliquer sur view pour la lancer).
Ce qui fait dire à l'entraîneur du TFC, Philippe Montanier, en conférence de presse après le match contre les Marseillais "Si Stephanie Frappart est une des meilleures arbitres d’Europe, ce n’était pas son jour", comme on peut l'entendre dans cette vidéo de France 3 Occitanie.
Un but entaché d'une faute contre Brest ?
Un mois plus tôt, contre Brest le 15 janvier 2023, Toulouse ne peut faire mieux qu'un match nul (1-1). Et le but brestois aurait largement pu être refusé par le corps arbitral. Sur un coup-franc, le défenseur toulousain Rasmus Nicolaisen est déséquilibré lors d'un duel aérien. Rien n'est sifflé et Brest ouvre le score dans la foulée.
Ce fait de jeu a suscité la colère froide du président du Téf Damien Comolli, critiquant "15 ans d'arrogance et de médiocrité de l'arbitrage français". Le coach Philippe Montanier ne comprenait pas non plus comment le but avait pu être accordé.
Deux nouveaux dirigeants à la tête de l'arbitrage
L'arbitrage français est en pleine transformation depuis la mise à l'écart de Pascal Garibian, ex-directeur technique de l'arbitrage (DTA). Il a été remplacé depuis le début de l'année 2023 par un ancien arbitre professionnel, Antony Gautier, secondé par un autre ancien, Stéphane Lannoy, en charge de la partie professionnelle.
Cette réorganisation pourrait-elle perturber les officiels des rencontres ? Peut-être. L'instance communique très peu après les matchs, ce qui renforce cette défiance qui semble s'installer entre les clubs et les arbitres.
En tout cas, Toulouse en pâtit au Stadium. Les prochains matchs risquent d'être particulièrement scrutés : notamment le prochain, à Reims, revanche du 8e de finale de Coupe de France remporté 3-1 par les Violets début février.