Homophobie : à Toulouse le Refuge accueille de plus en plus de jeunes homosexuels désemparés

La journée contre l'homophobie est l'occasion de rappeler que de nombreux jeunes sont en rupture familiale à cause de leur orientation sexuelle. A Toulouse, "le Refuge" les accueille. Depuis 2010, ils sont 200 à avoir sollicités l'aide de l'association. Et leur nombre ne cesse d'augmenter.    

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Des jeunes rejettés par leur famille à cause de leur homosexualité, les bénévoles du Refuge en accueillent tous les jours à Toulouse. Des garçons, des filles en grande souffrance, dont la vie a soudain basculé et qui se retrouvent  livrés à eux même.

Plus grave, les 3/4 des jeunes qui arrivent au 30, rue Soupetard ont fait une tentative de suicide.
Serge Perrody, le délégué régional du Refuge explique " Il y a 13 fois plus de tentatives de suicide chez les homosexuels agés de 18 à 25 ans que chez les hétérosexuels du même âge". 

L'association accueille des jeunes en rupture familiale. Rejettés à cause de leur orientation sexuelle.

Le Refuge leur offre un hébergement temporaire pendant plusieurs mois. 4 appartements sont à leur disposition.
Ils peuvent aussi bénéficier d'un accompagnement social et psychologique. Car souvent, en plus de la rupture familiale, ces jeunes homosexuels sont souvent victimes au quotidien d'homophobie et de discriminations : des attitudes, des propos ou des gestes. 

Depuis 2010, plus de 200 jeunes ont été pris en charge à Toulouse, et ils sont chaque année plus nombreux à pousser la porte du Refuge. Désormais l'association constate une augmentation du nombre de jeunes migrants qui ont fui les persécutions dans leurs pays.

Le reportage de Sophie Pointaire et Thierry Villéger

La société évolue lentement sur la question de l'homosexualité , mais c'est surtout au sein des familles que les crispations sont fortes. Alain Sudre a 65 ans, il a refait sa vie avec un homme après avoir eu une vie de famille, avec une femme et trois enfants. Cet ancien libraire connaissait son homosexualité avant même d'avoir une vie sexuelle, sa mére, puis la société ne l'ont pas admis. Il a donc caché sa véritable identité sexuelle, jusqu'au décès de son épouse. Il a voulu témoigné. Aujourd'hui, il est bénévole au Refuge, son expérience peut aider des jeunes souvent brisés par le rejet de leur proches 

Alain Sudre s'est confié à Sophie Pointaire et Thierry Villeger




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