Dernières heures pour profiter des bonnes affaires. Les soldes d'été se terminent ce mardi soir avec un bilan très inégal selon les secteurs. Les commerçants ont pourtant bénéficié d'une semaine supplémentaire, mais le marché de seconde main gagne des parts de marché.
Dernières heures pour trouver la bonne affaire. La fin des soldes d'été c'est ce mardi soir. Une semaine supplémentaire a été accordée aux commerçants mais le secteur est victime de la concurrence de la seconde main.
Une semaine de soldes en plus
On a beau être au début du mois d'août, en plein cœur de l'été, ils sont nombreux à déambuler dans les rues du centre-ville de Toulouse, des paquets plein les bras. Les soldes touchent pourtant à leur fin. Mais les bonnes affaires sont de sortie pour ces dernières heures de discount.
Après les violences urbaines, qui ont suivi la mort de Nahel, tué fin juin par un policier, l'Etat a décidé d'accorder une semaine de rab aux commerçants. Une aubaine :"On n’a pas vraiment été touché par les violences en centre-ville", raconte ce vendeur de chaussures. "Alors cette semaine supplémentaire nous a permis de faire un meilleur chiffre d’affaires. La clientèle fidèle a été au rendez-vous et maintenant, on a beaucoup de touristes."
Des soldes en demi-teinte
Dans les magasins, encore beaucoup de clients. Avec l'inflation de ces derniers mois et le raccourcissement des vacances, beaucoup de Toulousains veulent se faire plaisir et dénicher la bonne affaire de dernière minute : "On a décidé de se faire une petite matinée entre filles", avoue cette mère de famille. "Moi, j'ai trouvé des petites robes, maintenant j'accompagne ma fille pour les chaussures".
Car le bilan de ces soldes, même s'il n'est pas encore officiel, reste très mitigé. Surtout inégal en fonction des secteurs. Dans bon nombre de magasins, le stock à écouler reste conséquent : " Honnêtement, je trouve qu'il y a encore beaucoup de choix pour un dernier jour de soldes.", s'étonne cette cliente.
La concurrence des boutiques de seconde main
Au milieu des multiples promotions en vitrine, certaines boutiques détonnent. Cette friperie a ouvert très récemment. Ici pas de soldes. Les prix sont bas toute l'année. "On nous l'a demandé", confirme la vendeuse. " Mais on ne peut pas faire mieux." Des baskets à 20 euros, des chapeaux à 5 euros ou des robes à 15 euros, la boutique ne désemplit pas :"On touche tous les âges et tous les styles. On a beaucoup de clients qui ne s'habillent qu'en seconde main. Pour eux, c'est un acte militant."
Ces boutiques de seconde main font désormais concurrence à la fast fashion, accusée de faire mourir la planète à petit feu. Dans la friperie, la clientèle fouine à la recherche du coup de cœur "Moi j'aime le vintage", explique cette cliente. "Il y a des pièces qui ne vieillissent pas avec le temps et des années plus tard, la qualité est toujours au rendez-vous".
Mais l'un n'empêche pas l'autre : "j'avoue, j'achète encore des pièces dans les magasins de fast fashion", raconte cette jeune femme. "Même si j'essaye de me restreindre au maximum." À voir les multiples sacs des grandes enseignes aux bras des Toulousains dans la rue, force est de constater que la fast fashion a encore de beaux jours devant elles.