Immigration clandestine : un réseau de passeurs démantelé dans le sud de la France

Un réseau de passeurs de migrants a été démantelé dans le sud de la France. Huit personnes ont été mises en examen, annonce le procureur de Toulouse ce vendredi 24 juin 2022.

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"Une filière d'immigration clandestine qui permettait l'acheminement illégal en France, via la Serbie, de ressortissants turcs en situation irrégulière" a été démantelée, annonce le procureur de la République de Toulouse ce vendredi 24 juin 2022. Huit personnes, membres d'un réseau bulgaro-turc de passeurs fournissant de faux papiers à des migrants clandestins en France, ont été mises en examen.

Plus d'une quinzaine de convois

Une information judiciaire avait été ouverte en octobre 2021. Ce sont les "agissements d'un ressortissant bulgare, domicilié à Sofia, qui s'appuyait sur de nombreux rabatteurs pour démarcher des ressortissants turcs en situation irrégulière en France", qui ont mis la puce à l'oreille des enquêteurs et autorités judiciaires.

Les enquêteurs ont repéré "plus d'une quinzaine de convois" entre novembre 2021 et février 2022, "permettant à des dizaines de migrants turcs ayant déboursé environ 10.000 euros" de venir s'installer en France, précise dans un communiqué à l'AFP, Samuel Vuelta-Simon.
    
Ce réseau de passeurs fournissaient de faux papiers bulgares aux migrants arrivés sur le sol français. La Bulgarie étant membres de l'Union Européenne, ces faux documents permettaient aux personnes en situation irrégulière de séjourner en France et de travailler dans des "entreprises du BTP", détaille le procureur de la République de Toulouse.

Six personnes en détention provisoire  

À l'issue de l'enquête, quinze personnes ont été placées en garde à vue à Toulouse, Marseille et Bordeaux. Huit d'entre elles ont ensuite été mises en examen pour plusieurs motifs :

  • aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d'étrangers en France en bande organisée
  • faux et usages de faux documents administratifs commis de manière usuelle

Six des mis en examen dans cette affaire, âgés de 19 à 50 ans, ont été placés en détention provisoire. Les deux autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

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