Joggeuse tuée à Bouloc : le suspect emprisonné demande sa remise en liberté

L'affaire du meurtre de Patricia Bouchon, cette jeune femme de Bouloc, disparue en 2011 pendant un jogging et retrouvée assassinée, est remontée à la surface de la scène judiciaire.  La chambre de l'instruction a examiné mardi la demande de mise en liberté formulée par le suspect emprisonné.

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Le tribunal rendra sa décision lundi
Le corps de Patricia Bouchon avait été retrouvé un mois et demi après sa disparition près de Toulouse. Quatre ans après les faits, le 9 février 2015, un individu a été arrêté et placé en détention provisoire.
Mardi à Toulouse, cette affaire est revenu devant la justice à la faveur d'une demande de mise en liberté formulée par le suspect. 
La chambre de l'instruction rendra sa décision lundi.

Un artisan "présenté comme psychotique"
Cet homme de 34 ans, ancien plaquiste, est connu pour des troubles psychiatriques importants. Depuis les faits, il avait demandé un arrêt de travail d'un mois, dix jours après le meurtre, pour suivre des soins psychiatriques à la demande d'un psychiatre qu'il était allé voir sur les conseils d'un ami.
Il a démissionné après son arrêt de travail et n'a jamais repris son métier. Depuis, il a subi des hospitalisations d'office, des "traitements très lourds". 
Selon Le Parisien, le suspect ne prenait pas de traitement à l'époque des faits et "passait son temps à marauder en voiture et ne dormait quasiment pas". Cet homme était "à l'époque un oiseau de nuit privé de sommeil". Il était adepte des "paradis artificiels, alcool et toxiques divers", a confirmé le parquet.

... qui s'était accusé du meurtre en 2012
Cet homme "avait été auditionné une première fois, en octobre 2011, dans le cadre des investigations des enquêteurs", indique une source proche du dossier.
Comme le rappelle France Info, cet individu s'est ensuite accusé du meurtre de Patricia Bouchon en juillet 2012. Il s'était présenté de lui-même aux gendarmes. Mais après 36 heures de garde à vue, "aucun lien n'avait pu être établi" entre cette personne et le crime, avait indiqué à l'époque le procureur.

Reconnu grâce à un portrait-robot
Le suspect avait de nouveau été placé en garde à vue en janvier et en juin 2014, après avoir été reconnu par plusieurs témoins comme l'homme du portrait-robot. Les enquêteurs ont travaillé sans relâche pour identifier le meurtrier à partir de témoignages, d'un ADN partiel, de traces de pneus et de ce portrait-robot d'un homme âgé de 35 à 40 ans, mal rasé, coiffé d'un bonnet.
Ce portrait-robot avait été élaboré dès le début de l'enquête sur la base du témoignage d'un automobiliste qui avait remarqué une Renault Clio de première génération immobilisée, sans lumière près de la scène du crime. Il avait alors aperçu le conducteur à la lumière de ses phares, vers 4h30 sur une petite route proche de Bouloc (Haute-Garonne), là où Patricia Bouchon a disparu cette même nuit du 14 février 2011, lors de son jogging.

Parmi les indices "concordants" relevés par le procureur, figure notamment le fait que le suspect a toujours nié avoir eu une Clio claire, comme celle signalée, alors que de nombreuses personnes de son entourage l'associent à cette voiture.

Pas d'alibi et capable d'explosions de violence
Lors de ces précédentes gardes à vue en janvier et juin 2014, les enquêteurs avaient été intrigués par plusieurs déclarations. "J'ai fait mon deuil pour Patricia Bouchon. Je n'y pense plus", avait notamment dit le suspect, avant d'embrasser la photo de la victime. "Je n'ai aucun remords dans cette affaire. Je la connaissais à peine", avait-il ajouté.
Il n'a jamais fourni d'alibi. Des témoins ont par ailleurs indiqué que le suspect était capable d'explosions de violence compatibles avec la violence des coups portés à la victime.

Rappel des faits
Agée de 49 ans, cette secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille, partie ce jour-là vers 4h30, comme chaque matin, faire son jogging autour de Bouloc, a eu les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier a aussi essayé de l'étrangler, mais n'aurait pas abusé d'elle.


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