Haute-Garonne : Georges Méric quitte la présidence du Conseil départemental et appelle à "mener le combat idéologique contre le tout néolibéral"

Le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric (PS) a annoncé sa décision de quitter ses fonctions. Il sera remplacé par Sébastien Vincini.

Des raisons "familiales et personnelles". Telle est la justification avancée ce mardi 29 novembre dans la matinée par le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric (PS) devant les élus de la majorité pour expliquer sa démission de ses mandats comme conseiller départemental. L'information a été rendue publique ce matin par le quotidien La Dépêche du Midi.

Georges Méric occupe ce poste depuis 2015, succédant à Pierre Izard, mais "il n'est pas malade" tient à préciser l'entourage de l'élu. "J’aurai 75 ans en décembre prochain, a déclaré dans l'après-midi Georges Méric. Le médecin que je reste sait écouter son corps. Il sait aussi entendre les conseils de sa famille et de ses proches après 55 ans d’une vie professionnelle intense de médecin de campagne et d’un engagement politique sans faille depuis 1967 au Parti socialiste, en tant qu’élu local depuis 1977, maire de Nailloux de 1983 à 2008, Conseiller départemental depuis 1988."

Avec la satisfaction d’avoir rempli sa tâche, Georges Méric liste les chantiers lancés sous sa présidence : "mixité sociale dans les collèges, action sociale renforcée sur tous nos territoires, affirmation des valeurs de la République et défense de la laïcité, investissements aux communes et intercommunalités à travers les Contrats de territoire, engagement fort pour la transition écologique et la gestion de la ressource en eau, soutien aux associations, engagement pour les jeunesses, l’emploi local, l’égalité femmes-hommes, le travail de mémoire, la démocratie participative…"

Les réactions ne se sont pas faites attendre dans le milieu de la gauche local. François Briançon, patron du PS 31,"respecte et accueille avec une grande émotion, que nous serons nombreux à partager, cette décision personnelle. Merci Georges."

La présidente socialiste de la région Occitanie y est allée également de son hommage, dans ce tweet :

Mais ce discours se veut aussi plus politique avec en ligne de mire le néolibéralisme. L’élu socialiste se félicite d’avoir remporté "la rude bataille" de la "sauvegarde du département, face au projet néolibéral de métropolisation" voulu par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Combattre la pensée du "tout marché néolibéral"

Georges Méric est "convaincu que le combat idéologique est devenu indispensable face à la pensée unique du "tout marché néolibéral". Une rupture est nécessaire pour édifier ce que j’appelle une "société du lien" avec soi-même, avec autrui, avec la nature. Une société qui mette enfin l’homme au centre du projet pour faire société ensemble et non les uns contre les autres." Entre les lignes, un message adressée à Carole Delga ayant refusé de s'allier à LFI de Jean-Luc Mélenchon ?

D'ailleurs, l'homme politique de 75 ans laisse son fauteuil à la tête du Conseil départemental à son Premier vice-président, Sébastien Vincini, ancien Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de la Haute-Garonne et acteur de l'arrivée du PS au sein de la NUPES. Georges Méric démissionne également de son mandat de conseiller départemental du canton d'Escalquens. Patrice Arséguel, maire d'Odars (Haute-Garonne), doit le remplacer.

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