Polémique. Le procureur de Toulouse nommé à la tête de la justice de Monaco, sa prédécesseuse crie au scandale

Samuel Vuelta Simon, actuel procureur de la République à Toulouse, a été choisi par le Prince Albert II pour diriger les services judiciaires de Monaco. Reconnu pour son expertise dans la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance économique

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Le procureur de la République quitte Toulouse (Haute-Garonne) pour Monaco. Dans un communiqué de presse, le cabinet du Prince Albert II de Monaco a annoncé la nomination de Samuel Vuelta Simon au poste de Secrétaire d'État, Directeur des Services Judiciaires de la Principauté. 

Samuel Vuelta Simon, actuellement Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Toulouse, s'est particulièrement distingué dans les domaines de la lutte contre la criminalité organisée et de la délinquance économique et financière.

A lire : Justice. De nouvelles fonctions pour le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, à Monaco ?

"Reconnu pour sa capacité à diriger des équipes et à conduire des réformes structurelles, il apportera dans ses nouvelles fonctions son expertise et sa vision stratégique au service de la justice monégasque, en mettant l’accent sur l'efficacité, l’indépendance et la qualité du système judiciaire" déclare le Palais princier. 

Cette nomination prendra effet le 16 septembre 2024, succédant ainsi à Sylvie Petit-Leclair qui occupait cette fonction depuis juin 2022.

"Licenciement abusif"

Mais cette dernière ne digère pas cette décision. Interrogée par l'AFP, Mme Petit-Leclair s'est dite "profondément révoltée par les conditions et l'absence de motivation de (son) éviction", précisant avoir saisi le Tribunal suprême de Monaco d'un recours, aujourd'hui à l'instruction, pour "licenciement abusif".
"Tout au long du temps passé à servir la justice à Monaco, j'ai été soutenue par le Prince Albert, dont les convictions sont connues. Je ne reconnais donc pas le souverain dans la décision de me faire partir prématurément. Je ne peux que déplorer l'influence néfaste de son nouvel entourage qui, visiblement, ne semble pas avoir les mêmes valeurs concernant l'état de droit et l'indépendance des magistrats", dénonce-t-elle.


En 2023, après le scandale dit des "dossiers du Rocher", du nom d'un site internet anonyme dénonçant de supposées pratiques de collusion de proches du Prince, Albert II avait limogé son administrateur des biens de la Couronne depuis de longues années, Claude Palmero. Cela avait déclenché une guerre judiciaire entre le Prince et son ex-homme de confiance.
Les hommes forts auprès du souverain sont désormais Salim Zeghdar, au poste de M. Palmero, et Christophe Steiner comme nouveau directeur de cabinet.
L'éviction de Claude Palmero avait été interprétée comme une victoire du magnat local de l'immobilier Patrice Pastor, auquel l'ancien administrateur des biens voulait s'opposer, Mme Petit-Leclair apparaissant elle comme une victime collatérale de ces luttes d'influence.

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