Le nageur toulousain Léon Marchand enchaîne les titres nationaux lors des championnats de France organisés à Rennes (Bretagne) jusqu'au 18 juin. Y avait-il des signes avant-coureurs au moment de son adolescence ? Nous avons posé la question à Nicolas Castel, son coach aux Dauphins du TOEC à Toulouse (Haute-Garonne).
Son parcours est de plus en plus bluffant dans les bassins depuis de nombreuses années. Le Toulousain Léon Marchand, fils de nageurs déjà champions, impressionne par son aisance et l'écart qu'il creuse avec ses adversaires. Cette semaine, lors des championnats de France organisés à Rennes (Bretagne) jusqu'au 18 juin, il a remporté plusieurs titres nationaux.
Surtout, il a battu des records aux États-Unis, là où il s'est exilé depuis deux ans. Lorsqu'il était plus jeune, y avait-il des signes pouvant présager d'une telle ascension ? On a posé la question à son entraîneur Nicolas Castel, qui l'accompagne aux Dauphins du TOEC à Toulouse.
"En fin de course, il a toujours eu la capacité d'accélérer"
"On ne peut jamais vraiment prédire une trajectoire, car il y a tellement de paramètres" prévient Nicolas Castel. "Un athlète peut valider toutes les cases, mais s'il en manque une, ça peut s'arrêter." Mais Léon Marchand, lui, était déjà différent avant même qu'il ne soit majeur selon son entraîneur.
"Il a des ressources psychologiques qui lui permettent de se transcender quand ça fait mal et quand d’autres lâchent. Ç'a commencé à ses 15-16 ans sur des compétitions : en fin de course, il a toujours eu la capacité d’en remettre, d’accélérer" se souvient-il, admiratif de son élève.
Il n'avait pas une énorme avance sur ses adversaires à cette époque-là. "C'était accroché, mais après, il gagnait avec de plus en plus d'avance. Lors des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo, il était devant ses adversaires français".
Son départ vers les États-Unis l'a fait progresser sous la direction de Bob Bowman, l'entraîneur qui a conduit le multiple champion olympique Michael Phelps vers les sommets. "Il s'est transformé physiquement, techniquement et il a travaillé sur la diététique et la préparation mentale. Les États-Unis ne transforment pas, mais accélèrent le processus."
Déjà très fort à l'adolescence, renforcé par ses performances de haut-vol, le jeune champion ne veut pas se prendre la tête selon Nicolas Castel. "Aujourd'hui, on ne se pose pas la question de limites. Il progresse, il trouve du sens à ce qu'il fait au quotidien. À lui d'essayer de se rendre meilleur, en étant toujours mieux que la fois précédente. Il a encore une grosse marge de progression."
Après les championnats de France, Léon Marchand et les autres nageurs français s'envoleront à Fukuoka au Japon pour les championnats du monde du 14 au 30 juillet.