Le Tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) va examiner le 4 décembre, dans le cadre d'une audience de référé, la demande d'une quarantaine de patients, souffrants des effets secondaires de la nouvelle formulation du Levothyrox.
Ces patients ayant ressenti des effets secondaires demandent au juge des référés de Saint-Gaudens en Haute-Garonne d'ordonner au laboratoire Merck de leur fournir en urgence l'ancienne formule, conformément à un premier du TGI de Toulouse.
Le 14 novembre dernier, le juge des référés de Toulouse avait condamné le laboratoire à fournir "par le biais des circuits de distribution et de commercialisation, sans délai" le produit ancienne formule aujourd'hui dénommé Euthyrox à 25 patients de la Haute-Garonne qui avaient adressé
une requête devant cette juridiction.
L'avocat des plaignants Maître Jacques Lévy, qui évoque un "véritable scandale sanitaire", a ajouté à sa nouvelle requête "le préjudice d'anxiété des patients qui se sont retrouvés malades en ignorant les causes de leurs symptômes", a-t-il précisé.
"Il est aujourd'hui inacceptable que l'on puisse remettre en cause les troubles et la souffrance qu'ont subis les malades en prétextant qu'il s'agit de manifestations psychosomatiques", a encore vivement réagi Maître Levy.
La nouvelle formule du Levothyrox a déjà suscité plus de 300 plaintes, ce qui a conduit la justice à ouvrir une enquête. Des perquisitions ont eu lieu au siège de Merck à Lyon et au siège de l'ANSM, l'agence du médicament.
A Lyon, une autre audience civile est prévue courant décembre dans le cadre d'une action collective, avec plus d'une centaine d'assignations.