La région Nouvelle-Aquitaine a validé, lundi 7 février, une nouvelle contribution de 225,6 millions d’euros, bouclant officiellement le financement du projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse.
La décision a été votée par l’ensemble des élus du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine lors du vote du budget régional, exception faite des écologistes et du Rassemblement national. Estimée à 14,3 milliards d’euros, la ligne à grande vitesse sera financée à 40% par l’État, 40% par les collectivités et 20% par l’Union européenne.
Des collectivités réfractaires en Nouvelle-Aquitaine
Les collectivités d’Occitanie s’étaient rapidement mises d’accord pour réunir les 2,2 milliards d’euros demandés dans le plan de financement.
La région Nouvelle-Aquitaine devait, elle, contribuer au projet à hauteur de 1,7 milliards d’euros. Mais plusieurs collectivités opposées à la ligne à grande vitesse s’étaient désistées.
Cette avance financière supplémentaire vise donc à "sécuriser" le plan de financement avant son examen par le Conseil d’État le 15 février, qui doit ouvrir la voie à la création de l’établissement public chargé de piloter le projet.
"Un investissement pour un siècle"
C’est "la réponse à l’encombrement autoroutier de Bordeaux, un investissement pour un siècle", s’est réjoui le président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, qui voit également dans ce vieux projet relancé l’an dernier par le gouvernement un moyen de "développer le fret ferroviaire".
L’avance consentie par la région lui sera "remboursée en priorité" via des retours fiscaux ou des ponctions sur les futurs péages ferroviaires, ce qui pourrait rapporter au total "entre 800 millions et 1 milliard d’euros", a précisé Alain Rousset.
Les travaux de la LGV Bordeaux-Toulouse devraient ainsi pouvoir démarrer en 2024, pour une livraison à l’horizon 2030. Cette dernière devrait réduire le temps de trajet d’une heure de Paris vers Toulouse et de 20 minutes vers Dax (Landes).