Seize ans après le drame d'AZF, l'ancien directeur de l'usine chimique et la société exploitante ont été condamné par la Cour d'appel de Paris. Sinistrés et anciens salariés étaient réunis en petit commité à Toulouse pour entendre le délibéré.
A 13h30 cette après-midi, c'est à l'aide d'un simple micro et d'un téléphone portable qu'ils ont appris la décision de la Cour d'appel de Paris : l'ancien directeur de l'usine AZF est condamné à 15 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, la société Grande Paroisse à 225 000 euros d'amende.
Une victoire symbolique mais mitigée
La Mairie de Toulouse a mis une salle à disposition des Toulousains, la salle Potier sur le site de l’Oncopole, pour leur permettre d'entendre la décision de justice.
Mais mise à part quelques membres de l'association des sinistrés du 21 septembre, personne ne s'est déplacé.
Liliane, membre de l'association des sinistrés, est venue malgré la fatigue. Usée par seize ans de combat et la longueur de ce troisième procès, elle se dit déçue d'une décision trop proche de celle donnée en seconde instance.Une grande déception.
Une décision jugée "sévère" pour les anciens salariés
A quelques centaines de mètres de là, les anciens salariés de l'usine se sont eux aussi réunis. Pour eux la faute ne peut pas venir de l'entreprise et ils auraient préféré la relaxe de leur ancien-directeur.
L'histoire AZF n'est pas encore finie. Les avocats de l'ex-directeur de l'usine et de Grande Paroisse ont annoncé un pourvoi en cassation.
Un reportage de Julie Valin et Jack Levé