Il est devenu tétraplégique après un accident dans la piscine d'une résidence. Deux ans plus tard, il vit l'enfer, accusé par une copropriétaire d'être un squatteur cherchant à tirer profit de la situation. Le jeune homme dément et témoigne de ce qu'il vit.
"Squatteur, c'est un mot qui fait flipper tout le monde. Cela m'a énormément touché. Je n'ai jamais squatté dans cette résidence, j'ai un ami qui habitait là", nous affirme le jeune homme désormais en fauteuil roulant. Deux ans après son accident qui l'a laissé tétraplégique, D. ne pensait certainement pas se voir trainer dans la boue. Lors d'un reportage télévisée sur les squats de piscine privée durant été, une copropriétaire de la résidence où l'accident a eu lieu porte de terribles accusations, entraînant une flopée de commentaires particulièrement violents.
"Il est bon pour participer aux Paralympiques"
"J'essaye, au jour le jour, de passer à autre chose. Et puis revoilà cette histoire me traitant de squatteur, de voyou alors que je n'ai jamais squatté dans cette résidence." Le jeune homme est tombé sur la vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
"Voir cette vidéo, c'est revivre le 6 août, le jour de mon accident. Je revois la résidence, cette piscine, nous raconte-t-il. Je me souviens que c'était une belle journée. Il faisait 40 degrés. Je me souviens de l'excitation des retrouvailles avec trois de mes amis." L'un de ses amis qui habitait alors la résidence avec piscine.
En plus des accusations de squat, le jeune homme va être victime d'un acharnement à travers des commentaires particulièrement violents à son encontre. Exemple : "Il est bon pour les Paralympiques." Son entourage lui a conseillé d'éviter les réseaux sociaux, mais le mal est fait. "Ça me hante. Je n'arrive pas à les effacer de ma tête", dit-il.
"Un jeune homme qui se bat tous les jours pour retrouver une vie"
"Ils ont repris cette histoire, sans vérifier, sans se poser de questions." Aidé de son avocat, D. souhaiterait obtenir un démenti au sujet de cette accusation de squat et de plainte soi-disant déposée pour obtenir des indemnités. Le jeune homme est particulièrement meurtri.
Ils n'ont pas pensé à ce jeune homme qui essaye de se battre tous les jours en centre de rééducation pour retrouver une vie.
"Avant, j'étais libre, un jeune homme très sportif qui courait trois fois par semaine sur les quais. Aujourd'hui, ce sont les séances de kiné." Son quotidien avec handicap nécessite une constante adaptation. S'appliquer pour prendre un verre et ne pas tout renverser. Avoir des aides-soignants pour se lever le matin... "Ma vie a complètement basculé. J'ai tout perdu ce jour-là. Mes rêves de mannequinat...", confie le jeune homme. Et il avoue traverser une période très compliquée liée à cet "acharnement" à son encontre. Mais il va s'accrocher pour réaliser un de ses rêves : reprendre ses études, aller à l'université.