Le patron de la SNCF, en déplacement mercredi à Toulouse, a mis fin à la polémique sur le projet de LGV vers Toulouse. Il avait affirmé qu'il n'y avait plus de projet de LGV en France. Il fallait comprendre qu'il n'y avait plus de chantier en cours.
Parfois les mots peuvent avoir un sens pour celui qui les dit et un autre pour ceux qui les entendent. Lorsque Guillaume Pépy, interrogé par la presse lors de l'inauguration de la LGV entre Tours et Bordeaux avait affirmé qu'elle était "la dernière pour le moment", il avait déclenché la colère des élus de Toulouse et d'Occitanie, notamment Jean-Luc Moudenc le maire de Toulouse, qui s'était empressé de lui écrire et avait lancé une pétition pour soutenir la Ligne à Grande Vitesse vers Toulouse, dont l'ouverture est toujours prévue en 2024, mais dont le financement n'est toujours pas bouclé."Vous ne m'avez pas compris" a d'une certaine manière explique le patron de la SNCF mercredi à Toulouse lors d'un déplacement qui pourtait sur un autre sujet. Pour Guillaume Pépy, ses propos ont été mal interprêtés. Il voulait simplement dire qu'avec la fin de la construction de la LGV Tours-Bordeaux, il n'y avait plus de chantier LGV en cours en France (et non de projet).
Il a assuré les élus de la métropole et de la région que SNCF Réseau (ex-RFF) serait "très heureuse" de construire cette LGV dès que l'Etat et les collectivités locales se seront mis d'accord sur le financement.
Le patron de la SNCF est venu à Toulouse éteindre l'incendie
Cette polémique (désormais éteinte) aura tout de même eu le mérite de relancer le débat sur cette ligne à grande vitesse, déclarée d'utilité publique, mais dont le projet n'avance plus. Jean-Luc Moudenc, maire et président de la métropole, Carole Delga, présidente de la Région et Georges Méric, patron du département de la Haute-Garonne, ont lancé un appel aux 11 candidats à la présidentielle pour leur demander de s'engager sur ce projet. Car une chose est sûre : c'est le prochain gouverment qui va trancher dans ce dossier.