L'école coranique A-Badr pourrait rouvrir à la rentrée prochaine. Le tribunal administratif de Toulouse a en effet annulé l'interdiction d'ouverture qui frappait cet établissement privé. Selon le jugement, les motivations de l'Education Nationale sont insuffisantes.
C'est une histoire à rebondissements...
L'école privée coranique Al-Badr de Toulouse vient de remporter une victoire face à la justice.
Le 4 juillet dernier, le tribunal administratif de Toulouse a en effet prononcé deux jugements pour annuler l'interdiction d'ouverture de l'établissement. Il souligne l'absence de motivations des plaignants, à savoir, le rectorat de Toulouse et l'inspection académique.
Selon Maître Pascal Nakache, conseil du directeur d'Al-Badr Abdelfattah Rahhaoui, l'Education Nationale n'aurait pas motivé correctement ses oppositions à l'ouverture de cette école coranique. Celles-ci portaient notamment sur des règles d'hygiène et de bonnes moeurs, non enfreintes selon le tribunal. LEtat est également condamné à verser 1 500 euros de dommages et intérêts.
Sur sa page facebook, le directeur de l'école coranique s'est félicité de cette décision du tribunal administratif :
La suite, c'est la possibilité pour l'administration de faire appel mais celui-ci ne serait pas supensif. L'école Al-Badr pourrait donc ouvrir à la rentrée de septembre. Elle attend actuellement le passage de la commission de sécurité de la ville de Toulouse, dont l'avocat Pascal Nakache a demandé l'intervention en urgence.
Ces jugements sont distincts d'une autre procédure, au civil cette fois. En décembre 2016, le tribunal correctionnel de Toulouse avait ordonné la fermeture immédiate de l'école Al-Badr et condamné son directeur à six mois de prison avec sursis pour "violences volontaires sur mineur", "ouverture d'un établissement scolaire sans autorisation" et "poursuite d'une activité scolaire malgré une mise en demeure de l'Education nationale", ainsi qu'à une interdiction d'exercer.
Un appel est toujours en cours pour cette procédure.
L'école était d'ailleurs restée ouverte, malgré cette décision de justice.
Les explications de Julie Valin, de France 3 Occitanie :