Un patient de l’hôpital psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse a disparu ce vendredi 28 janvier. C’est la quatrième fugue en quelques jours.
L’Agence Régionale de Santé Occitanie (ARS) a annoncé la disparition d’un nouveau patient de l’hôpital Gérard Marchant à Toulouse. Une fugue découverte ce vendredi 28 janvier dans l’après-midi alors que des mesures de sécurisation de cet établissement psychiatrique étaient en train d’être définies et mises en place.
Deux autres patients ont déjà fugué ces derniers jours, dont l’homme qui avait été baptisé le cannibale de Nouilhan. Jérémy Rimbaud s'était échappé, mercredi 19 janvier et avait frappé une femme dans le quartier des Chalets à Toulouse avant d'être interpellé.
L’ARS avait demandé dès vendredi matin pour les deux sites hospitaliers : la sécurisation des entrées et sorties, le renforcement de la surveillance des patients, une revue des évaluation des risques et plus précisément pour le site Gérard Marchant le renforcement des gardes et des astreintes et la fermeture des unités.
La crainte du syndicat Sud
Dans un communiqué publié sur Facebook, des syndicalistes Sud de l'hôpital Marchant s'inquiètent des effets de la médiatisation de ces récentes fugues. "La manière dont une partie de la presse tend à mettre en lumière les événements de ses derniers jours nous fait craindre une remise au goût du jour d’une vieille idée réactionnaire issue des heures les plus sombres de notre histoire qui voudrait que les patients atteints de trouble psychiques restent à l’asile. Cela est contraire aux droits fondamentaux et l’on déplore que ce fantasme de l’enfermement des « fous » refasse si facilement surface au premier fait divers, tragique certes, mais qui ne doit pas questionner notre choix de société démocratique", écrivent-ils.
L'inquiétude du maire de Toulouse
Dans un communiqué, Jean-Luc Moudenc indique qu'il partage l'inquiétude des Toulousains. Le maire de Toulouse précise : "j'ai mobilisé la Police Municipale pour concourir aux efforts des forces de l'ordre nationales afin de retrouver au plus vite ces individus." En parallèle, je sais les équipes de direction des hôpitaux totalement engagées afin de rétablir la situation et mettre un terme à cette série inédite. Il est important aussi que l'Agence Régionale de Santé (ARS) communique, rapidement et en toute transparence, les résultats de l'inspection qu’elle a diligentée ainsi que les mesures d'urgence et de plus long terme, concernant la prise en charge des patients placés en service psychiatrique ainsi que leur contrôle, qui devront accompagner ces conclusions."