Des parents d'élèves et des professeurs du quartier de la Reynerie à Toulouse dénoncent l'attitude du conseil départemental dans la mise en place de la mixité sociale dans certains collèges. Ils affirment être victimes d'une politique "deux poids, deux mesures".
La mise en place de la mixité sociale est difficile et crée des tensions notamment dans le quartier de la Reynerie à Toulouse.
Depuis l'annonce de la fermeture progressive du collège Badiou, des parents d'élèves et des professeurs sont inquiets. Ils réclament depuis plus d'un an le maintien d'un établissement de proximité pour leurs enfants, en vain. Ils ne décolèrent pas depuis qu'ils ont appris que dans un autre quartier, des parents ont obtenu un moratoire.
L'objectif du conseil départemental de Haute-Garonne est de mettre en place une meilleure mixité sociale dans les collèges et pour y parvenir les élèves de la Reynerie sont progressivement inscrits dans d'autres établissements un peu plus loin de chez eux mais mieux "côtés", dans des quartiers où il y a moins de difficultés sociales et scolaires.
Certains parents ne sont pas d'accord avec cette décision et parlent d'enfants "déplacés de force" avec des temps de trajet et un déracinement qui ne sont pas pris en compte par le Département.
Pourtant malgré quelques inconvénients liés notamment au temps de trajet, cette mixité sociale semble bien fonctionner comme nous l'avions constaté lors d'un reportage réalisé en février dernier, même si les parents regrettent le manque de concertation.
Dans le quartier des Amidonniers toujours à Toulouse des parents se sont mobilisés contre le projet du conseil départemental qui consiste là aussi à déplacer des enfants vers un autre collège ( Clémence Isaure), et ils auraient été entendus. Ils auraient obtenu un report de la décision.