Le parquet de Toulouse a annoncé ce jeudi soir la mort d'un second détenu retrouvé pendu dans sa cellule le même jour que le premier détenu. La thèse du suicide est privilégiée.
Le parquet de Toulouse a indiqué ce jeudi soir dans un communiqué que le deuxième détenu qui avait été découvert samedi dans sa cellule de la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, était à son tour décédé. Le parquet a précisé qu'une autopsie avait été demandée mais que la thèse du suicide était "privilégiée".
L'homme avait été découvert pendu dans sa cellule le samedi 14 avril en fin d'après-midi, quasiment en même temps que l'autre détenu retrouvé mort, un homme de 27 ans, prénommé Jaouad : des rumeurs sur les circonstances de sa mort pourraient être à l'origine des violences urbaines que Toulouse connaît depuis dimanche.
Selon le parquet de Toulouse, le second détenu qui avait été hospitalisé et dont le pronostic vital était engagé, est décédé mercredi 18 avril à 19h40 à l'hôpital où il avait été transporté.
La parquet précise :
Ce détenu occupait une cellule au sein du service médico-psychologique régional. Selon les premières constatations médico légales, l'hypothèse du suicide est privilégiée en raison de l'apparente détermination de la personne à mettre fin à ses jours. Il se serait tailladé le poignet et aurait pu ingérer un produit toxique dans les instants précédant sa pendaison. En outre un écrit, expliquant la motivation de son geste, à l'attention de ses proches, a été découvert dans sa cellule Une autopsie sera pratiquée demain après-midi ainsi que des examens complémentaires dans les jours à venir.
Dans un climat extrêmement tendu après 4 nuits de violences urbaines à Toulouse, le parquet a fait le choix de la transparence envers les familles et les proches des deux détenus mais aussi en donnant un maximum d'informations à la presse.
Jeudi après-midi une marche silencieuse a eu lieu dans le quartier des Izards, dont était originaire Jaouad, le premier détenu mort samedi à la maison d'arrêt de Seysses. Sa mort pourrait être l'un des "éléments déclencheurs" des violences urbaines de Toulouse, selon les termes de la justice.
Vendredi, une dizaine de personnes interpellées durant les émeutes doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse.