Chiffre d'affaires en baisse, dégâts matériels : les petits commerçants lancent un cri d'alerte. La préfecture a annoncé plusieurs mesures pour leur venir en aide.
Devantures de boutiques cassées, commerçants désespérés, au bord du dépôt de bilan : la situation décrite par les professionnels toulousains est inquiétante à l'approche de Noël. La moitié d'entre eux ont vu leur chiffre d'affaires plonger d'au moins 40% après les manifestations des "gilets jaunes" et les violences urbaines de ces dernières semaines.
Face à un centre-ville déserté, les commerçants lancent un appel désespéré. "Il y a 25 000 commerçants à Toulouse, la moitié sont en difficulté, faites le calcul sur le nombre d'emplois menacés. On est sinistrés dans des proportions jamais vues. Si ça continue, des centaines de commerces vont fermer", alerte Philippe Léon, ancien président de la Fédération des associations de commerçants du centre-ville.
Regardez le reportage de Laura Cadeau et Xavier Marchand
Pour s'en sortir, les commerçants ont réclamé plusieurs mesures à la Ville. Ils ont obtenu la gratuité des parkings pendant trois heures et distribueront des tickets gratuits pour les transports en commun à leurs clients.
"Nous, les gérants, on est la dernière roue du carrosse. Il faut qu'on paye nos employés, nos fournisseurs, le loyer et on prend ce qu'il reste, explique Philippe Jalby, gérant d'une boutique de commerce équitable. J'ai dû négocier avec ma banque pour augmenter mon plafond de découvert."
Le préfet de Haute-Garonne a annoncé une série de mesures pour leur venir en aide en partenariat avec la Chambre des métiers et de l'artisanat et la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse. Parmi elles : l'instauration d'un guichet unique pour le traitement des dossiers administratifs pour les sociétés qui souhaitent bénéficier d'un soutien financier ou d'une demande de report des échéances fiscales.
