En plus des deux ourses relâchées ce jeudi et ce vendredi dans le Béarn, il y aura bientôt de nouveaux oursons dans les Pyrénées. Les deux femelles sont enceintes et devrait donner naissance à leurs petits au début de l'année 2019.
Les deux ourses relâchées jeudi et vendredi dans le Béarn sont gestantes et devraient donner naissance à des petits l'année prochaine, a annoncé ce vendredi l'agence forestière slovène qui a supervisé la capture de ces deux animaux dans le petit pays balkanique
"A la suite d'examens vétérinaires poussés et de tests de grossesse positifs, il est très probable que les deux ourses donneront naissance à des petits dès l'an prochain", a déclaré l'Agence dans un communiqué.
Un lâcher mal accueilli par les éleveurs
Le lâcher des deux animaux se heurte à l'opposition d'éleveurs locaux qui craignent pour leur cheptel. De son côté, le ministère de la transition écologique et solidaire se réjouit de ce lâcher de "deux ourses femelles en parfait état de santé" qui acte "la réussite de l’opération de réintroduction prévue par le Plan Ours brun".
Claverina et Sorita
Les deux ourses ont été baptisées de prénoms béarnais. Claverina, "l’héritière"» ou "celle qui détient les clés" en Béarnais, a été relâchée jeudi matin, aux alentours de 9h. Âgée de 7 ans et pesant 140 kg, elle est la première ourse femelle à fouler le sol béarnais depuis une décennie.Voir ici les images de ce lâcher filmé par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) :Sorita, "Petite Sœur", l’a rejointe ce vendredi matin, aux alentours de 9h00 également. D’un an son aînée, elle pèse 150 kg.
Tous les ours relâchés dans les Pyrénées viennent de Slovénie
Avant Claverina et Sorita, la Slovénie avait déjà fourni huit mâles et femelles relâchés dans la partie française du massif des Pyrénées entre 1996 et 2006.Après avoir été au bord de l'extinction au début du XXe siècle, les populations d'ours prospèrent en Slovénie en raison des efforts de conservation déployés par les autorités depuis les années 1930, atteignant aujourd'hui un millier d'individus. Dans ce pays de 2 millions d'habitants, plus de 60% des habitants ont plébiscité la présence des ours dans leur environnement, selon un sondage effectué en 2016. Aucun "incident sérieux" avec les humains n'a
été déploré ces dernières années et la quantité de dégâts infligés au bétail est également restée stable, malgré la hausse de la population.
Ljubljana effectue des abattages de régulation, qui devaient concerner 200 individus cette année après 100 en 2017.