Malgré les barrages installés par les opposants, le lâcher de deux femelles a débuté jeudi par les airs en Béarn. La population d'ours dans les Pyrénées va avoir (au moins) deux membres supplémentaires.
A 8h30, le ministre de l'Ecologie François de Rugy était sur l'antenne de France Info, où, après avoir fustigé les barrages illégaux mis en place sur les routes du Béarn par les anti-ours pour empêcher le lâcher de deux femelles slovènes, il a confirmé que les lâchers auraient lieu "dans la première quinzaine d'octobre".
A 9 heures, les journalistes présents sur place ont aperçu un hélicoptère transportant une première caisse, sur la commune de Sarrance.
Un hélicoptère avec une caisse dans le ciel de #Sarrance, l’#ours arrive dans les #Pyrenees pic.twitter.com/FnHEzIF5ng
— Franck Paillanave (@F_Paillanave) October 4, 2018
Selon nos confrères de Sud-Ouest, c'est bien une ourse qui était dans cette caisse héliportée. Le lâcher de ces deux ours femelles a donc débuté.
Dans une ambiance délétère et pas seulement en Béarn. Dans les départements voisins, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège, où la quasi-totalité de la population de plantigrades est concentrée, des éleveurs anti-ours ont prêté main forte à leur collègues pour manifester, monter des barrages, tenter d'empêcher les lâchers.
Il faut dire que les ours ne connaissent pas les frontières. Lâché côté espagnol, l'ours mâle Goiat ne cesse de faire des prédations en France, notamment dans les Hautes-Pyrénées.
Pour ceux qui sont favorables au développement de la population ursine dans les Pyrénées, ces deux lâchers de femelles dans la partie occidentale étaient absolument nécessaire pour permettre la multiplication des individus.
Au moins deux ourses vont donc grossir les rangs des plantigrades pyrénéens. Et peut-être plus si ces femelles relâchées sont pleines !