Des os humains ont été retrouvés, en octobre 2022, dans le glacier du Mont Perdu, situé en Aragon, à la frontière franco-espagnole. La piste principale pour retrouver l'identité de la personne vient d'être écartée et le mystère reste entier.
Les montagnes des Pyrénées n'ont pas fini de recracher leurs mystères... Au mois d'octobre 2023, c'était un sac à dos, datant des années 1980, qui était découvert dans le parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises, sur le glacier d'Arcouzan.
Cette fois, il s'agit d'ossements humains en plein cœur du glacier du Mont Perdu, l'un des plus grands des Pyrénées, proche de la frontière entre la France et l'Espagne. Une étonnante découverte, rapportée par nos confrères espagnols du Heraldo de Aragón.
Il y a tout juste un an, des scientifiques de l'Institut pyrénéen d'écologie (IPE), ont trouvé des restes humains, dans le parc national d'Ordesa, alors qu'ils réalisaient une étude sur le recul de la masse glaciaire. Un morceau de crâne et des côtes, très fragmentés, ainsi qu'une brosse à dents et quelques lambeaux de vêtements, à peine identifiables. Ils étaient incrustés dans la glace et sont remontés à la surface lorsque le glacier s'est retiré, avec la chaleur.
Une piste rapidement écartée
Depuis, plusieurs pistes ont été explorées par la Guardia Civil, sans succès pour trouver l'identité de la personne à qui appartient les ossements. L'hypothèse principale était celle d'une alpiniste allemande de 44 ans, Kulosa, disparue il y a 17 ans sur le lac Marboré, près du glacier, d'où elle avait lancé un appel de détresse informant qu'elle se trouvait au milieu d'une violente tempête à 2 800 mètres d'altitude. Mais les tests ADN, non concluants, ont rapidement écarté la piste.
Les enquêteurs continuent leurs recherches, avec des travaux de datation pour déterminer l'âge des ossements, dans le but d'obtenir des indices plus fiables.
D'autres corps rejetés par les glaciers
Ce n'est pas le premier corps à être rejeté par un glacier dans les Pyrénées aragonaises, après la fonte des glaces. Le cas le plus célèbre est celui de Catherine Veron, une étudiante française, dont le corps a été retrouvé en 1992, 18 ans après être tombée dans une crevasse sur l'Aneto.
Un autre glacier, Tempestades, a retenu pendant 47 ans, entre 1954 et 2001, l'alpiniste Joaquín López Valls, 29 ans, qui tentait d'ouvrir une voie sur le pic Margalida lorsqu'un bloc entier de roche a cédé et l'a entraîné dans la rimaye (fente entre la roche et la glace). Des randonneurs ont retrouvé ses os, un de ses gants et son sac.