Grippe aviaire : vaccination, réduction de la densité des élevage, auto-test, le gouvernement présente son plan d'action

Le ministre de l'Agriculture présente vendredi 29 juillet un plan d'action avec les acteurs de la filière pour améliorer la gestion d'épizootie d'influenza aviaire. Plusieurs mesures doivent être annoncées.

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L'influenza aviaire a frappé de plein fouet la France au cours des derniers mois battant tous les records. En 2021 et 2022, 1378 foyers ont été touchés et 16 millions de palmipèdes et volailles abattus. Cette épizootie a fragilisé la production avicole française, mais pas seulement. L'hypothèse d'une transmission de la maladie à l'homme n'est aujourd'hui plus écartée.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a étudié au cours des derniers mois cette épizootie d'influenza aviaire. C'est à partir des conclusions de ce travail et en concertation avec l'ensemble des acteurs de la filière que le gouvernement présente vendredi 28 juillet, le plan d'action pour améliorer la gestion de cette crise.

Des aides économiques renforcées

Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, a déjà annoncé, mardi 26 juillet, une enveloppe globale de 760 millions d'euros pour dédommager les acteurs touchés par la grippe aviaire.

"Des aides économiques de l'Etat renforcées" selon le ministère notamment sur des périodes plus longues, "après les restrictions sanitaires", mais soumises à "un accord interprofessionnel qui doit permettre de diminuer les densités" d'élevages dans les zones touchées par l'influenza aviaire.

Réduire la densité des élevages touchés

Comme le rapporte le journal Pleinchamp, "la très forte densité d’élevages et la présence concomitante de plusieurs espèces de volailles dont les palmipèdes" ont augmenté "les risques d’introduction."

Pour le Sud-Ouest, l’Anses recommande ainsi de "réduire drastiquement les densités d’élevages et le nombre de canards par élevage en période à risque, ainsi que les mouvements d’animaux et les distances de transport, en veillant à préserver les zones indemnes.

Mise au point de kits de détection et d'un vaccin

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a également constaté la découverte tardive de l'existence de foyers touchés par l'Influenza, la biosécurité ordinaire en élevage ne suffisant pas "à maîtriser la diffusion de l’infection." Le gouvernement veut ainsi "accélérer la mise au point de kits de détection", "les encourager à mettre en place ces tests dans leurs exploitations et à renforcer le suivi du comportement des animaux."

Enfin, la vaccination, réclamée par de nombreux éleveurs, pourrait être lancée à l'été 2023, une fois les résultats de l'expérimentation sur le sujet menée par l'Anses et l'École vétérinaire Toulouse seront enfin connus.

Des annonces loin de satisfaire la Confédération paysanne. Dans un communiqué, le syndicat estime que ce plan vise à faire disparaître les élevages en plein-air : " Nous ne validons pas ces fiches en l’état. Conçues par les opérateurs des filières longues, elles répondent aux intérêts économiques de ces filières et passent complètement à côté de l’enjeu sanitaire que nous impose le virus en passe de devenir endémique. La claustration va rester la norme alors qu’elle n’a pas empêché les quelque 1400 foyers et 20 millions d’animaux abattus."

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