En marge de sa visite sur le Tour de France, Emmanuel Macron a rencontré ce jeudi 21 juillet des éleveurs des Hautes-Pyrénées, confrontés aux attaques du loup. Ils ont obtenu la création d'une brigade d'intervention spécialisée pour les Pyrénées et Massif central.
Emmanuel Macron était en déplacement dans les Hautes-Pyrénées ce jeudi 21 juillet pour sa traditionnelle visite sur le Tour de France. Mais avant de retrouver le peloton, le président de la République a eu un temps d'échanges, hors caméra, avec des éleveurs, confrontés à des attaques de loup. Point positif : une brigade mobile d'intervention va être créée pour le Massif central et celui des Pyrénées.
Des recrutements rapides
Christian Fourcade, le président de la FDSEA des Hautes-Pyrénées, a participé à cette rencontre avec Emmanuel Macron. Sa première réaction ? "On pense qu'il a conscience du problème, après ce sont les moyens qui seront mis en place que l'on attend de voir". Mais le représentant local des agriculteurs reconnait que la création d'une nouvelle brigade loup est une annonce "positive".
Ce ne sera plus celle de Gap qui viendra. Ils vont démarrer les recrutements rapidement pour sa mise en place. C'est la seule chose concrète que l'on a.
Christian Fourcade, pdt de la FDSEA 65
Pour l'heure, la seule brigade mobile d'intervention spécialisée loup est basée à Gap. Face à la colère des éleveurs, elle a été dépêchée sur le secteur de Hautacam, lundi 18 juillet afin notamment de patrouiller sur les alpages et d'assurer une protection active des troupeaux avec possibilités de tirs de défense en cas d'attaque du loup.
"Elle devait repartir aujourd'hui", nous annonce la présidente des Jeunes Agriculteurs, mais elle va être prolongée. Le temps de lancer les recrutements pour la nouvelle équipe d'intervention qui "aura des capacités de réponse très rapide, des moyens techniques et connaissances du maniement des armes pour traquer cette bête", rajoute Christian Fourcade.
Les éleveurs totalement satisfaits ?
La question de la protection des estives a également été abordée lors de cet échange avec Emmanuel Macron. "Mais on n'a rien obtenu parce que ça, ça implique des conséquences assez importantes pour l'État", estime le président de la FDSEA 65. En somme, c'est aux éleveurs de se débrouiller avec les bergers et les patous.
Ce qui n'est pas forcément évident, compte-tenu de la taille des troupeaux, de la nécessité de former les bergers, aux dires des représentants.
On a eu des annonces, on a eu des promesses. Il va falloir que les actes suivent.
Mathilde Penin, pdte JA 65
Le passage du Tour de France dans les Hautes-Pyrénées était indéniablement un moyen de faire pression pour obtenir des réponses. La représentante des Jeunes Agriculteurs ne s'en cache pas vraiment. Mais elle prévient : "Tour de France ou pas, les agriculteurs sont très remontés, au fond du seau. Des mobilisations il pourra y en avoir encore si rien ne se passe."