Chaque samedi, un groupe d'irréductibles Gilets Jaunes se rassemblent à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées. Leurs revendications sont toujours les mêmes et ils ne veulent pas renoncer à manifester, même en période de confinement.
Bien sûr, il paraît loin, le temps des manifestations, des assemblées générales et des grands rassemblements. Mais près de deux ans après la naissance du mouvement social des Gilets Jaunes, certains de ses acteurs ne renoncent pas.
Puisque les manifestations revendicatives restent autorisées, les Gilets Jaunes de Tarbes continuent de se rassembler. Une douzaine d'entre eux se retrouvent chaque samedi, aux abords des halles de la préfecture des Hautes-Pyrénées.
Leurs revendications n'ont pas changé, pas question de se taire donc, d'autant que la crise actuelle, semble leur donner raison sur bien des points, notamment la consommation. "C'est du statique", explique Maryse Roche, Gilet Jaune à Tarbes, "mais on ne veut pas renoncer à nos revendications. On sait qu'on a raison, tout nous le prouve".
Pour Yves Castera, également Gilet Jaune à Tarbes, la crise sanitaire et ses conséquences sociales ne sont pas la seule explication au coup d'arrêt porté au mouvement. "La mobilisation a subi les affres des médias, quand on a montré la casse, les charges policières sur les manifestants, quand on a montré des Gilets Jaunes qui n'en étaient pas et qui sont venus casser, et donc, les Gilets Jaunes qui ont une éthique, qui ont des valeurs, des revendications à porter, eh bien, ces Gilets Jaunes ont eu peur, et on peut le comprendre".
Mardi 17 novembre marquera les deux ans de ce mouvement social inédit. A Tarbes, les Gilets Jaunes ont prévu d'organiser une retraite aux flambeaux.
Voir le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :