En juin dernier, le Conseil d’État a imposé au gouvernement de publier un moratoire visant à interdire la chasse au Grand Tétras pour une durée de cinq ans. Le ministère de l'Ecologie vient de lancer une consultation publique, jusqu'au 10 août, sur la rédaction de projet d’arrêté.
Le gouvernement n'a pas le choix. Il doit établir le plus rapidement possible un arrêté visant à interdire la chasse du Grand Tétras pour une durée de cinq ans. C'est une décision du Conseil d'Etat prise en juin dernier qui lui impose. Pour y répondre, une consultation publique, sur le site internet de la Transition écologique.
Connu sous le nom de coq de Bruyère, le Grand Tétras est observé de très près, car sa population y est en forte diminution depuis 50 ans. Il est inscrit parmi les espèces menacées de disparition en France, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les Pyrénées comptent à peine 2.000 individus. En quarante ans, sa population a diminué de 80 %.
Une population en constante diminution
L'association France Nature Environnement appelle à la mobilisation de ses membres afin de contribuer à cette consultation publique.
"Si les “prélèvements” par les chasseurs ont fortement diminué depuis cette époque de massacre insensé, c’est non pas par esprit de responsabilité des chasseurs, mais plutôt en raison de la chute dramatique des effectifs de l’espèce, et aussi des 54 actions juridiques gagnées par nos associations de protection de la nature pyrénéennes contre des arrêtés d’autorisation de “prélèvement”, qui ont contraint les préfets concernés à restreindre peu à peu les quotas chassables. (...) Non seulement les fédérations de chasse n’ont pas soutenu ces actions de préservation des milieux, mais elles ont même souvent reproché violemment aux APNE leurs procédures" estime FNE.
La consultation publique est ouverte jusqu'au 10 août.