Témoignage. "Je ne sais pas si mon corps va supporter" : à 81 ans, elle fait grève de la faim, l'assurance retraite lui réclame 9000 euros

Publié le Mis à jour le Écrit par Apolline Riou

Andréa Chanay, 81 ans, doit rembourser un "trop-perçu" de plus de 9000 euros à la Carsat, la caisse d'assurance retraite. Dans l'incompréhension de cette dette colossale qu'elle ne peut pas payer, l'octogénaire a entamé une grève de la faim pour obtenir des explications.

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"J'étais en train de sombrer mais je dois me battre". Andréa Chanay a 81 ans et, depuis le mois de mars, une dette de plus de 9000 euros à rembourser. Le 9 avril, elle décide d'entamer une grève de la faim, démunie face à la situation. Le but : obtenir des explications de la Carsat, pour ce trop-perçu de 9 188,60 euros, entre avril 2022 et 2024.

Le matin, elle arrive à 11 heures et s'installe sur le parvis de la mairie de sa ville, Cauterets (Hautes-Pyrénées). Elle y reste jusqu'au soir, avant de rentrer chez elle car, elle l'affirme : "Je n'ai plus l'âge de dormir dehors." Pourtant, elle ne s'alimente pas, depuis quatre jours maintenant. "Je n'ai pas de réserves chez moi, je n'ai pas fait de courses depuis des semaines", déclare-t-elle. Au mois d'avril, elle reçoit le versement de sa retraite par la Carsat : 463 euros. C'est-à-dire 400 euros de moins que ces dernières années. Une baisse qu'Andréa Chanay ne comprend pas. 

La situation "au point mort" 

Quelques semaines avant ce versement, au mois de mars, elle apprend l'existence de sa dette de 9000 euros. "J'ai perdu mon fils il y a deux ans pile. C'est très dur avec ce problème qui vient s'ajouter", se désole-t-elle. Avec son mari, décédé en 2011, elle a été patronne de boîte de nuit, directrice d'un centre de tourisme, puis elle a ouvert une parfumerie. Au départ, sa retraite s'élevait à 760 euros, avant d'augmenter à 846 euros. 

Au bout de quatre jours de grève de la faim, la situation est "toujours au point mort", soupire Andréa. Aucun signe de la Carsat, de qui elle s'est rapprochée par l'intermédiaire du Défenseurs des droits. "Je ne sais pas si mon corps va supporter". Avec ses désormais 463 euros mensuels, l'octogénaire ne sait pas comment elle réussira à rembourser la somme que lui réclame la Carsat.

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