La cour d'appel de Montpellier se prononce pour le maintien en détention de la voyante et médium Sophia M ce mercredi 10 avril 2024, mise en examen pour escroqueries, recel de détournements de fonds par une personne dépositaire de l'autorité publique, recel de corruption et travail dissimulé.
La voyante et médium Sophia M reste détenue à la prison de Nîmes. C'est la décision que vient de prendre la cour d'appel de Montpellier ce mercredi 10 avril 2024.
Rejet de remise en liberté
La cour d'appel de Monpellier a donc rejeté la demande de remise en liberté de la femme mise en examen pour escroquerie, recel de détournements de fonds par une personne dépositaire de l'autorité publique, recel de corruption et travail dissimulé dans le cadre de l'affaire Gilles d'Ettore.
La quadragénaire avait été incarcérée à la maison d’arrêt de Nîmes, le 21 mars dernier. Elle était assistée de son avocat Luc Abratkiewicz lors de son audition ce mardi, à huis clos.
Face au rejet de la cour d'appel, ce dernier a expliqué "la demande qu'on a présenté était fragile, il faut proposer des garanties, un hébergement, nous l'avions mais pas suffisamment éloigné, il faut proposer un travail, c'est toujours compliqué, surtout lorsque les gens sont en détention et que l'affaire est aussi médiatisée".
Recel de corruption
Cette femme de 44 ans, autoentrepreneuse à Agde, qui se présente comme voyante, médium et guérisseuse, a développé une clientèle importante et acquis une certaine notoriété, selon le parquet.
Placée en garde à vue le 19 mars, elle avait reconnu avoir utilisé un stratagème consistant à modifier sa voix auprès de nombreux interlocuteurs, y compris les membres de sa famille et ses proches amis, dont le maire Gilles d'Ettore faisait partie depuis leur rencontre en mai 2020.
La voyante ventriloque aurait fait croire au maire qu'elle était en contact avec son défunt père et l'aurait poussé à lui octroyer des avantages substantiels et des emplois pour ses proches.
Le maire incarcéré
Le maire (LR) d'Agde Gilles d'Ettore avait lui aussi demandé sa remise en liberté après sa mise en examen, le 21 mars dernier, pour détournement de fonds, prise illégale d’intérêt et corruption.
Il est finalement maintenu en détention provisoire. Une décision intervenue au lendemain du conseil municipal de la station balnéaire de l'Héraut qui s'était tenu dans un climat tendu en son absence.
Nouvelle demande de remise en liberté ?
Son avocat, Maître Luc Abratkiewicz envisage de faire une nouvelle demande de remise en liberté d'ici quelques semaines.