36 chats et un lapin, affamés et malades, retrouvés entassés chez un particulier

C’est un sauvetage d’ampleur mené entre le 21 et le 23 décembre par une association de Béziers. 36 chats et un lapin, en piteux état, étaient enfermés depuis au moins deux mois dans une maison insalubre du Bousquet-d'Orb (Hérault). Leur propriétaire, psychologiquement instable, avait quitté les lieux à la Toussaint.

Un scénario catastrophique : 36 chats et un lapin, enfermés dans les 50m2 d’une maison de village héraultaise, sans eau ni nourriture. "On a eu des maux de tête énormes", explique Nathalie Chartrain, présidente du refuge des Chats Libres basé à Villeneuve-les-Béziers. Elle décrit "une odeur pestilentielle d’ammoniaque", un sol "recouvert d’excréments", un logement dans un état "pitoyable".

On a eu des maux de tête énormes

Nathalie Chartrain, présidente du refuge des Chats Libres

L’association intervenait suite à la demande d’un huissier, mais ne devait récupérer que 5 chats. Surprise alors, en arrivant, d’en découvrir des dizaines, dénutris, assoiffés, très craintifs et pour la plupart atteints de maladies (coryza et gale des oreilles). "On a confié un des chats à une famille d’accueil", explique Nathalie Chartrain. "Il n’a pas cessé de boire pendant 15 minutes…"

Un "syndrome de Noé" en cause

Le locataire, âgé d’une trentaine d’année, serait atteint du "syndrome de Noé", un trouble psychologique caractérisé par la volonté d’accumuler les animaux chez soi – sans forcément prendre en compte leurs besoins. "Il m’avait interdit de toucher aux chats", souligne Nathalie Chartrain, qui a pu le contacter.

"J’ai passé trente minutes au téléphone avec lui. Il m’a dit qu’il vivait là depuis 2 ans, avec son bébé et sa femme." Cette dernière aurait quitté les lieux au mois d’août pour protéger l’enfant. Dans la foulée, le locataire aurait sombré dans la dépression. "Il buvait, sa chambre était jonchée de détritus, de bouteilles d’alcool… Je lui ai demandé 'êtes-vous suivi ?' Il m’a répondu qu’il n’en avait pas besoin…"

Plainte

L’association n’a recensé aucun cadavre d’animal sur place. Mais le locataire a admis en avoir compté plusieurs par le passé. Notamment parmi les chatons, que leurs mères refusaient d’allaiter. "Sans doute pour leur épargner une vie de détresse", estime Nathalie Chartrain. L’association a déposé plainte ce jeudi 23 décembre à la gendarmerie de Bédarieux. Et espère que le propriétaire se verra interdire la détention d’animaux.

Appel aux dons

La clinique vétérinaire Daure à Béziers a "annulé tous ses rendez-vous" pour prendre en charge à temps les animaux en détresse, a félicité Nathalie Chartrain. Ces derniers ont ainsi pu être stérilisés, identifiés et surtout soignés. La bénévole insiste : sans leur aide, des animaux seraient sûrement morts. Ces derniers n’étaient en effet que ponctuellement nourris par un habitant de la commune, qui jetait des denrées au milieu des excréments.

Grâce à la mobilisation des bénévoles du refuge et à la réactivité des familles d’accueil, les 36 chats et le lapin devraient être sauvés. Mais le refuge précise avoir encore besoin de familles d’accueil et de dons – une centaine d’euros ont été dépensés pour remettre chaque animal sur pied.

Si vous êtes prêts à accueillir un compagnon à quatre pattes, même temporairement, vous pouvez prendre contact avec Les Chats Libres sur leurs réseaux sociaux. L’ensemble des frais nécessaires à leur entretien sont à la charge du refuge, ne reste qu’à garantir leur bien-être. Les dons peuvent quant à eux être déposés via la plateforme Hello Asso.

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