L'Assemblée nationale va voter, ce jeudi 14 novembre, une loi sur l'interdiction de la corrida pour les personnes de moins de 16 ans. Cette mesure divise toujours autant en Occitanie.
Les sénateurs se prononceront sur une proposition de loi ce jeudi 14 novembre 2024. Ce texte vise à interdire l'accès aux corridas pour les jeunes de moins de 16 ans. Pour les défenseurs de cette loi, les corridas sont trop violentes pour des enfants. Environ 70 % des Français seraient favorables à cette loi.
La proposition de loi fait polémique
En Occitanie, cette idée ne fait pas l'unanimité. La corrida est presque une religion pour certaines communes. Le maire de Saint-Brès, dans l'Hérault, Laurent Jaoul est contre cette mesure. Selon lui, la culture taurine doit se transmettre aux jeunes. "Si on interdit l'accès aux arènes aux jeunes, la culture taurine disparaîtra", explique-t-il. Pour défendre son point de vue, Laurent Jaoul a même contacté les sénateurs de son département, l’Hérault. Trois sur quatre lui ont promis qu’ils voteront contre cette interdiction.
Le seul sénateur à ne pas lui avoir répondu, Hussein Bourgi, a été publiquement interpellé par le maire. Laurent Jaoul a posté un tweet ironique : "Salut, je parie que tu révises tes lignes de nage pour jeudi… Je suppose que tu auras piscine ?" Contacté, Hussein Bourgi n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le Parti animaliste monte au créneau
Les partisans de l'interdiction évoquent des risques pour les jeunes. Selon eux, les enfants peuvent être choqués par ces spectacles. Eddine Ariztegui, élu du Parti animaliste dans l’Hérault, témoigne : "À la sortie des corridas, certains vomissent ou pleurent. Pour les enfants, c’est évidemment un choc."
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La corrida reste populaire dans certaines villes, mais les avis évoluent. D’après un sondage de 2022, 63 % des habitants des villes taurines seraient favorables à une limite d'âge de 13 ans pour assister à ces spectacles. Le vote de jeudi pourrait donc marquer un tournant pour la corrida en France.