Froid à Béziers : une soirée avec les bénévoles de Maraudes 34 auprès des précaires et des SDF

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Avec le froid, les conditions de vie s'aggravent pour les personnes en grande précarité. A Béziers, nous avons suivi les bénévoles de l'association Maraudes 34, qui distribuent des repas et vient en aide aux plus démunis. ©Jean-Michel Escafre et Nicolas Chatail, France 3 Occitanie

Avec le froid, les conditions de vie s'aggravent pour les personnes en grande précarité. A Béziers (Hérault), nous avons suivi les bénévoles de l'association Maraudes 34, qui distribuent des repas et vient en aide aux plus démunis.

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Tous les mardis soirs à Béziers (Hérault), c'est un peu la course : les plats doivent arriver chauds aux bénéficiaires. En tout, 120 repas, ainsi que des denrées alimentaires, doivent être distribués ce mardi soir par les 12 bénévoles de l'associations Maraudes 34. Avec l'arrivée du grand froid, les besoins se font plus criants. Ce soir-là, les volontaires vont faire quatre haltes dans différents quartiers de la ville, auprès des plus démunis, précaires ou SDF. 

Une mission qui tient à cœur à Franck Goliot, car son action va au-delà de la simple aide alimentaire :

Ce que j'apprécie dans l'association Maraudes 34, c'est que c'est toi qui fait la démarche d'aller vers les SDF, tu les sers, tu ne leur sers pas qu'un repas. Tu leur apportes aussi une part de dignité que certains ont perdu.

Franck Goliot, bénévole de Maraudes 34

Tombés dans la très grande précarité

Dans les rues de Béziers, il fait 2 degrés. Nos journalistes Jean-Michel Escafre et Nicolas Chatail arrivent sur la place du 11 novembre. Quarante personnes attendent la distribution. Pour l'un d'entre eux, c'est la première fois. Il témoigne :

Je pratiquement à la rue, abrité par un centre d'hébergement d'urgence. C'est eux qui m'ont dit qu'il y avait une distribution ce soir. C'est pour ça que je suis venu ici.

Un bénéficiaire

En 5 de maraudes, l'association a appris à connaitre ceux qui vivent dans la rue ou dans la plus grande précarité. Un monsieur raconte, le visage dissimulé sous sa capuche : "chaque fois qu'ils viennent, je suis là, parce que je travaille au noir, je suis sous-payé et j'ai besoin de ça pour manger". Une dame décrit son quotidien fait d'économies radicales : "chez moi, j'ai rallumé un peu le chauffage mais pas trop : l'électricité est trop chère. Il fait 11 degrés dans mon logement".

Logements insalubres sans eau ni électricité

Soazic Maréchaux, présidente des Maraudes 34 à Béziers, nous confie que cette situation n'est pas isolée :

Parmi nos bénéficiaires, il y a des personnes à la rue et d'autres qui ont des murs, mais que ça : ils n'ont pas d'eau, pas d'électricité, j'ai vu des plafonds en passe de s'effondrer.

Soazic Maréchaux, présidente des Maraudes 34 à Béziers

Sur sa page Facebbok, l'association lance donc un appel notamment pour "des vêtements homme en XL, des baskets hommes en 42, 44 et 45 ainsi que des gants, des bonnets et des écharpes".

A Béziers, les Maraudes 34 effectuent quatre distributions de denrées et biens de première nécessité par semaine, dont deux comprenant des repas chauds. Les tournées ont lieu toute l'année.

Ecrit avec Jean-Michel Escafre et Nicolas Chatail

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