Intervenant suite à un appel au 17 pour un début d'incendie sur le chantier d'une école du quartier populaire de la Devèze, des policiers et des pompiers de Béziers sont tombés mardi soir, dans un guet-apens tendu par des jeunes cagoulés. Ils ont essuyé des jets de projectiles.
Des containers en feu, des jets de projectiles : des policiers et des pompiers sont tombés dans un guet-apens, mardi soir vers 22 heures 30, dans le quartier populaire de la Devèze à Béziers (Hérault). Ils intervenaient suite à un appel au 17 (numéro d'urgence). Appelés pour un début d'incendie sur le chantier de la future école Samuel Paty, ils ont été accueillis par une vingtaine de jeunes cagoulés et désireux d'en découdre.
Engins de chantier incendiés
Rapidement, des containers en feu ont barré le passage de la voiture de 3 fonctionnaires la Brigade Anti Criminalité (BAC), arrivée la première sur place. Les agents ont alors essuyé une pluie de projectiles, tandis que des engins de chantier étaient incendiés. Pour pouvoir quitter les lieux et mettre l'équipe en sécurité, le chauffeur du véhicule a dû percuter les containers en flammes.
Sentiment d'impunité
Plusieurs renforts de police nationale et municipale ont été nécessaires pour permettre aux pompiers d'éteindre le sinistre en toute sécurité. Ces incidents, qui ont duré près d'une heure, n'ont fait aucun blessé mais ont suscité la colère du syndicat de policiers Alliance. Son représentant local Guyslain Marty dénonce un sentiment d'impunité :
La semaine dernière, un chien a mordu un policier. L'affaire a été classée sans suite car le chien était vacciné ! Les sanctions pour violences envers les forces de l'ordre, quel que soit leur niveau, ne sont pas dissuasives car pas assez élevées. Les auteurs de ces faits ont toujours un sentiment d'impunité.
Représailles à une opération de contrôle ?
Il espère que les caméras de surveillance disposées dans le quartier permettront d'identifier certains des auteurs des violences de mardi soir, même si cela s'avère compliqué du fait de leur caractère nocturne et du port de cagoules. Guyslain Marty déplore également le climat que ces jeunes font régner sur le quartier de la Devèze :
Une minorité embête une majorité d'habitants et pourrit le climat. Dans le quartier, les gens ne demandent qu'à vivre normalement, en sécurité.
Selon le syndicaliste, ce caillassage sonne comme des représailles à une série de contrôles effectués dans le quartier plus tôt dans la journée. L'enquête est en cours et il n'y a pas eu d'interpellation à l'heure où nous publions.