Suite à une altercation, un habitant de Saint-Brès (Hérault) a tiré à plusieurs reprises sur l’un des adjoints à la mairie. L’élu n’est pas blessé. L’auteur des tirs a été interpellé.
Ce mardi 18 janvier, aux alentours de 13h30, un homme âgé d’une trentaine d’années se dispute violemment avec un adjoint à la mairie de Saint-Brès (Hérault). L’élu discutait à ce moment-là avec le facteur du village, avenue de Nîmes (en face de la mairie) où vit l’auteur des coups de feu.
Le trentenaire descend alors du premier étage de l’immeuble où il vit pour se disputer avec l’adjoint chargé de la vie associative et des festivités, une altercation éclate entre les deux hommes. L’habitant remonte finalement chez lui pour redescendre avec une arme de point, il tire à trois reprises sur l’élu qui prend la fuite.
D'après le maire de Saint-Brès, les deux hommes n'avait pas d'animosité l'un envers l'autre auparavant. “C’est une agression, une de plus contre un élu, contre un membre de mon conseil municipal", déplore Laurent Jaoul, le maire. "J’ai moi-même été par le passé victime d’une agression, on dit que les élus sont à portée d’engueulade mais là je trouve que ça monte trop, ce n’est pas possible, on ne peut pas l’accepter”.
En 2015, un septuagénaire l'avait menacé de mort, lui reprochant l'inondation de sa maison. Il avait ensuite été interpellé par les gendarmes dans une spectaculaire opération après qu'il leur ait tiré dessus. L'homme avait été interdit de séjour à Saint-Brès, interdiction qu'il n'avait pas respecté. “La violence contre les élus monte crescendo. On s’aperçoit petit à petit que la violence est devenue une banalité", ajoute le maire. "Aujourd’hui, je considère qu’on ne punit plus les gens. Qu’est ce qu’on va faire à cet individu ? On ne sait pas, les décisions ne sont souvent pas à la hauteur de ce que nous attendons nous élus, et c'est la raison pour laquelle j’ai l’impression que certains agissent en toute impunité”.
L’adjoint au maire n’a pas été blessé et a porté plainte. L’individu a été arrêté à son domicile par une trentaine de gendarmes du PSIG (le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) de Lunel. Il est actuellement entre les mains de forces de l’ordre.