S'il perd contre Grenoble, dimanche 16 juin, le MHR descendra en Pro D2. Un scénario catastrophe pour le rugby club de Montpellier, sacré champion de France il y a tout juste deux ans. Staff et joueurs commentent cet enjeu de taille auprès de France 3.
"Au pied du mur" : être contraint d'agir, ne plus avoir d'échappatoire, être devant ses responsabilités. L'expression est bien choisie par Didier Bes, l'entraîneur des avants du MHR.
Ses joueurs s'apprêtent à jouer un match décisif dans l'histoire du club montpelliérain. Ce dimanche 16 juin, à 18h, dans un stade des Alpes à guichets fermés, le MHR disputera l'Access match contre Grenoble pour ne pas descendre en Pro D2.
Difficile à expliquer
Deux ans à peine après avoir décroché le titre de champion de France face à Castres, le MHR a dégringolé dans le classement du Top 14 ces derniers mois, pour finir treizième de la phase régulière du championnat. Une descente aux enfers difficile à expliquer tant les conditions de leur réussite étaient réunies.
Ce qui est certain, selon le manager du club, c'est que l'enjeu est à la hauteur des efforts consentis ces dernières saisons :
Montpellier alimente les fantasmes. Il y a des belles têtes d'affiche, qui font vendre beaucoup de papier, qui font parler. Tout est réuni pour avoir un grand drama.
Patrice Colazzo, manager du MHR
"Plus stressant qu'une finale"
Côté joueurs, on ne baisse pas les bras. Les Montpellierains savent depuis leur défaite contre Toulouse, le 18 mai, qu'ils seraient contraints de jouer l'Access match.
"On a eu le temps de le digérer et maintenant on est prêt", commente Lenni Nouchi, troisième ligne, au micro d'Hélène Archilla Macurdy. "C'est encore plus stressant qu'une finale de Top 14" : "c'est l'avenir d'un club qui est en jeu", poursuit l'arrière Julien Tisseron.
Car la descente en deuxième division ne signifie pas simplement moins de spectacle et moins d'enjeux sportifs. C'est aussi une grosse perte financière. À titre indicatif, lors de la saison 2023-2024, l'ensemble des clubs de Pro D2 se sont partagés 8 millions d'euros pour les droits télévisés, contre 113 millions pour ceux du Top 14.
19 000 supporters
D'autant que le MHR affrontera des Grenoblois remontés, ou pour le moins habitués à cet exercice. C'est la troisième fois en six ans que le FCG perd la finale de Pro D2, et dispute le match de barrage pour la montée en Top 14. Match qu'ils ont d'ailleurs perdu contre Perpignan l'année dernière.
Le stade des Alpes affiche complet depuis vendredi. 19 000 supporters, dont une majorité de Grenoblois acquis à la cause du FCG, assisteront à cette rencontre capitale. Un contexte hostile que les Montpellierains devront gérer pour s'imposer.