Acheter une ferme en commun à 2€50 le mètre carré, l'étonnant projet collaboratif de l’Agriculture social club près de Montpellier

Une ferme collaborative pour lutter contre la précarité. Un collectif de Grabels près de Montpellier propose d’acheter des terres agricoles à plusieurs. Objectif : lutter contre la spéculation foncière et produire fruits et légumes à petits prix.

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Vous rêvez de produire vos propres courgettes et potirons ? Mais peur de vous lancer seul ? Alors le projet de l’Agriculture Social Club pourrait bien vous intéresser. Ce collectif né à Grabels dans l'Hérault cultive depuis l’an dernier 5 000 m² de parcelles municipales. Un potager à plusieurs mains qui permet aux participants de recréer du lien social. Et bien sûr de récolter des légumes pour les participants et des associations caritatives.

Plein de gens ont envie de mettre les mains à la terre et ont un désir d’autonomie alimentaire.

Un cultivateur de l'Agriculture Social Club de Grabels

Mais ce club de cultivateurs solidaires veut aller plus loin. Son prochain objectif ? Acheter des terres en commun à la SAFER - l’organisme qui gère l’aménagement foncier dans l’espace rural - pour une somme modique.

Devenir copropriétaire d'une ferme aux portes de la ville

Sur les réseaux sociaux, le slogan est alléchant : acheter des terres agricoles à moins de 2 euros 50 le mètre carré à 20 minutes à pied du tram. En effet, l’Agriculture Social Club a repéré à Grabels deux hectares de plaine, à quelques minutes à pied du tram Euromédecine et en vente à 50 000 €. Il recherche donc "des personnes motivées et désireuses de travailler la terre, comme des personnes intéressées à acheter ces terres en commun pour développer une ferme agricole."

Chaque participant bénéficiera ensuite gratuitement d'une partie des cultures. Le reste sera distribué en vente directe et donné à des associations.

Pour l’heure une centaine de personnes semble intéressée par le projet. S’il est accepté par la SAFER, un GFA (Groupement Foncier Agricole) serait constitué. Il permettra aux futurs copropriétaires de revendre ensuite leurs parts au prix fixé par la SAFER, au bout de 10 ans.

Un jardin-forêt adapté à la sécheresse

Le projet se veut ambitieux et imagine un jardin-forêt de cultures diversifiées avec différentes strates d’arbres, du maraîchage, du petit élevage, des plantes aromatiques et médicinales et un atelier de transformation. "L’idée est d’utiliser aussi des techniques agricoles adaptées. Les arbres sélectionnés seront spécifiquement adaptés aux conditions arides", explique l’agriculteur de l’association.

L'Agriculture Social Club propose d'expliquer son projet alternatif le 27 août à 16h chemin du Redonnel à Grabels, lors d'une rencontre pour "cultiver le changement".

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